À peine 3% des travailleurs wallons actifs en Flandre

Illustration - archives

Malgré les efforts entrepris pour favoriser la mobilité des travailleurs et malgré les nombreux emplois vacants en Flandre, à peine 3,11% des travailleurs qui résident en Wallonie traversent la frontière linguistique pour aller oeuvrer en Flandre, selon des calculs de l’économiste Eric Dor (IESEG School of Management) sur la base de chiffres de 2019 fournis par Statbel. Dans l’autre sens, le nombre de travailleurs flamands actifs en Wallonie est encore plus faible et atteint péniblement le pourcent (0,98%).

Le nombre de travailleurs wallons oeuvrant au nord du pays est même en baisse puisque, en 2009, leur proportion atteignait encore 3,26%. Par contre, la part des travailleurs dont la résidence est sise en Flandre et qui ont leur emploi en Wallonie a très légèrement augmenté. Elle était en effet encore plus faible en 2009 (0,9%).

Les travailleurs domiciliés en Wallonie sont en revanche plus nombreux à travailler à Bruxelles: près d’un sur 10 (9,96%), ce qui est davantage que les travailleurs flamands actifs dans la capitale (8,05%).

Quant aux Bruxellois, 12,15% d’entre eux travaillent en Flandre et 5,49% en Wallonie.

Les travailleurs les moins mobiles sont ceux qui résident en Flandre occidentale, puisque 87,71% d’entre eux ont leur emploi dans cette même province, constate encore Eric Dor. Ils sont suivis par les travailleurs des provinces d’Anvers, de Liège et de la Région de Bruxelles-Capitale.

À l’opposé, le maximum de mobilité est observé parmi les travailleurs qui résident en province du Brabant wallon, dont la fraction qui y exercent leur emploi se limite à 52,36%. Près d’un Brabançon wallon sur trois (30,64%) est actif à Bruxelles. Les travailleurs des provinces du Brabant flamand, du Luxembourg et de Namur sont également parmi les plus mobiles.

Enfin, on relèvera que près de 30% des travailleurs résidents en province de Luxembourg travaillent à l’étranger, pour la plupart au Grand-Duché de Luxembourg.

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