Une femme à la tête de Thomas Cook

Harriet Green occupera dès juillet un siège vacant depuis des mois : celui de CEO du voyagiste britannique Thomas Cook. Un groupe en pleine difficulté financière, et qui a vu son prestige largement écorné ces derniers mois.

Thomas Cook a annoncé jeudi avoir nommé Harriet Green, femme d’affaires extérieure au secteur du tourisme, au poste de CEO, un poste laissé vacant depuis dix mois alors que le voyagiste britannique traverse de graves difficultés financières.

Cette quinquagénaire, actuellement patronne de la société de composants électriques Premier Farnell et dirigeante non exécutive du groupe de défense BAE Systems (lire son portrait sur Businessweek.com), prendra ses fonctions comme CEO de Thomas Cook fin juillet, a indiqué le voyagiste dans un communiqué.

Thomas Cook : un prestige largement écorné ces derniers mois

“Harriet possède le niveau parfait d’expérience dans l’international et le commerce électronique dont le groupe a besoin pour aller de l’avant et se renforcer à partir de notre solide réputation”, s’est félicité Frank Meysman, président de Thomas Cook.

Le prestige du groupe, justement, a été largement écorné ces derniers mois. Lourdement endetté, ce poids lourd du tourisme s’est retrouvé l’hiver dernier au bord de la faillite, à laquelle il n’a réussi à échapper que grâce à un compromis avec ses banques.

Le précédent CEO, Manny Fontenla-Novoa, avait démissionné en août 2011, payant de mauvais résultats plombés par l’impact sur le tourisme des troubles dans les pays arabes et une activité en berne au Royaume-Uni, son principal marché.

Sam Weihagen, bras droit de Fontenla-Novoa, avait alors été désigné pour assurer l’intérim, mais se retirera du conseil d’administration du groupe fin juillet, à l’arrivée de Harriet Green, a précisé Thomas Cook.

Le voyagiste, qui multiplie les ventes d’actifs pour rembourser ses dettes, a enregistré au premier trimestre de son exercice 2011-2012, achevé le 31 décembre, une forte aggravation de sa perte opérationnelle et indiqué s’attendre à une année “difficile”.

Trends.be, avec Belga

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