Thomas Pieters a l’étoffe pour gagner le Masters

Thomas Pieters, en route vers la gloire © Reuters

En terminant à la quatrième place du Masters, Thomas Pieters a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du golf belge.

Son exploit est d’autant plus exceptionnel qu’il disputait ce tournoi pour la première fois. Et chacun sait combien le parcours de l’Augusta National GC, balisé par les pièges, est difficile à décrypter pour un rookie.

Mais le joueur anversois, surdoué, apprend vite. Très vite. Au sommet de son art durant quatre jours, il a affiché haut et fort ses ambitions. Sans complexe, il s’est carrément mêlé à la lutte pour la victoire finale. Co-leader après le deuxième tour, il a certes légèrement fléchi lors du troisième tour. Mais le dimanche, en état de grâce, il a sorti le grand jeu. En signant quatre birdies consécutifs entre les trous 12 et 15, il s’est rapproché de la tête du tournoi. Finalement, en raison d’un malheureux bogey sur le 16, il termine au pied du podium. ” Ce fut une semaine passionnante. J’ai beaucoup appris à tous les niveaux. Ce parcours est diabolique. J’ai vite compris qu’il fallait faire preuve de patience et ne pas prendre des risques inutiles. C’est la clé. ”

Sur ses 72 trous, ” Young ” Pieters a réussi 41 pars, 18 birdies, un eagle, neuf bogeys et trois double bogeys. Il a terminé avec score de cinq coups sous le par qui en dit long sur son potentiel. ” Ce parcours convient bien à mon jeu. Il est très exigeant à tous les niveaux. On ne peut pas se permettre la moindre déconcentration. Mais il récompense les bons coups “, confie-t-il.

Pieters est un champion lucide qui apprend toujours de ses erreurs. Il sait que sur l’un ou l’autre putt, il a été trop agressif. Comme sur le 18 le premier jour, où il a concédé un vilain double bogey. ” Ces greens ne pardonnent pas la moindre maladresse. Il faut dompter à la fois les lignes et la vitesse. C’est redoutable ! ”

Avec un peu plus d’expérience, il ne commettra plus les mêmes petites fautes l’an prochain et sera encore plus compétitif. Dans sa tête, en tout cas, il sait désormais qu’il a l’étoffe pour ramener un jour la green jacket à la maison.

En attendant, il poursuit sa fabuleuse marche en avant. Après ce Masters, il pointe à la 26e place de la hiérarchie mondiale et à la sixième place de la Race to Dubai. Depuis le début de l’année, il a clairement acquis une nouvelle dimension. Il ne fait plus partie de la galaxie des jeunes espoirs. Il est entré dans le cercle fermé des grands du golf.

Par Miguel Tasso.

Le couronnement de Sergio Garcia

C’est fait. Après avoir collectionné les places d’honneur, Sergio Garcia a enfin remporté son premier tournoi du Grand Chelem. A 37 ans. Pour s’offrir cette légendaire green jacket, qui récompense le lauréat du Masters, l’Espagnol

a dû puiser au plus profond de ses ressources lors d’un dernier tour aux allures de thriller. Alors qu’il semblait promis à la victoire après neuf trous, il a commis plusieurs erreurs qui ont permis à l’Anglais Justin Rose de le rejoindre, puis

de le dépasser. A ce moment, on le pensait à nouveau victime de cette fameuse peur de gagner. Mais cette fois, Sergio a réussi à élever son niveau de jeu en signant, notamment, un improbable eagle sur le trou n° 15. Sur le premier trou du play off qui l’opposait à Rose, il portait l’estocade tant attendue et devenait

le troisième joueur espagnol – après Severiano Ballesteros et Jose-Maria Olazabal – à revêtir la veste verte. “Je suis resté très calme et positif, même dans les moments compliqués. J’ai accepté les mauvais coups ou la malchance. Je savais que mon heure viendrait”, a expliqué le natif de Castellon.

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