Le Belge le plus riche déménage en Suisse: qui est Alexandre van Damme ?

Image d'illustration. © Reuters

Alexandre Van Damme, l’homme le plus riche de Belgique et le plus important actionnaire individuel belge d’AB InBev, a déménagé en Suisse. Un sentiment d’insécurité lié à sa vie privée semble être un élément déterminant. Mais qui est cet homme qui n’aime pas être sous les projecteurs ?

Jakke Frit est un concept de Wespelaar, un paisible petit village près de Werchter, connu bien au-delà de celui-ci. Bien que Jakke ait cédé la friterie à Thierry il y a quelques années, tout le monde parle encore de Jakke Frit et de ses légendaires portions généreuses. Avec ‘un seul grand paquet’, vous pouvez nourrir quatre hommes, et il vous en reste encore pour les poules. À vol d’oiseau, Jakke Frit se trouve à 100 mètres du domaine De Spoelberch, où habite la famille la plus riche du royaume. Par vent contraire, l’odeur de friture doit parvenir jusque dans leur château. Si le vicomte Philippe de Spoelberch fréquente l’établissement, nous ne le saurons pas. Personne ne le reconnaîtra. Pour vivre heureux, vivons cachés, n’est nulle part aussi scrupuleusement appliqué que dans la noble famille De Spoelberch et les autres clans de la noblesse constituant l’actionnaire majoritaire du plus important groupe brassicole au monde, AB InBev.

Trois familles nobles de Belgique contrôlent AB InBev qui, avec une part de marché de plus de 20%, est le brasseur le plus important du monde.

Trois familles nobles de Belgique contrôlent AB InBev qui, avec une part de marché de plus de 20%, est le brasseur le plus important du monde. Dans notre pays, il est surtout connu pour Stella Artois et Jupiler, ailleurs dans le monde pour Budweiser et Corona par exemple. Les chiffres d’AB InBev sont impressionnants: un chiffre d’affaires de 41,1 milliards d’euros, 155.000 travailleurs, une valeur boursière de 161 milliards d’euros. La famille De Spoelberch détient, conjointement avec les familles De Mévius et Van Damme, 29% d’AB InBev, et est à ce titre l’actionnaire le plus important. Ces trois dernières années, cela leur a rapporté quelque 2,2 milliards d’euros en dividendes. Le patrimoine des trois familles est estimé à presque 50 milliards. Ce qui fait d’elles les plus riches du pays – Albert Frère suit en deuxième place, avec 6,2 milliards d’euros.

Les familles De Spoelberch, De Mévius et Van Damme ne sont entrées que relativement récemment dans le monde de la bière, certainement en comparaison avec l’illustre histoire de Stella Artois. Celle-ci remonte à 1366, lorsque la bière était brassée à Den Horen, une auberge de Leuven. Pendant longtemps, la brasserie a appartenu à la famille Artois, et au début du vingtième siècle, Edmond Willems a dirigé les lieux. A sa mort, ses filles Elise et Amélie ont hérité de l’entreprise. Elles étaient respectivement mariées au vicomte Adolphe de Spoelberch et au baron Eugène de Mévius.

La famille Van Damme ne faisait pas partie de la noblesse belge, ce n’est qu’en 1985 qu’un titre lui a été octroyé. Après un mariage, les Van Damme sont devenus actionnaires de la brasserie Piedboeuf, qui existe depuis 1853. En cette année, Jean-Théodore Piedboeuf a commencé à brasser de la bière dans les caves du vieux château de Jupille. Le grand tournant pour la brasserie Piedboeuf a eu lieu en 1966, lorsqu’elle a lancé la ‘Jupiler 5’, une pils élaborée pour concurrencer la Stella.

Pendant des décennies, Artois et Piedboeuf se sont fait concurrence. Les deux enseignes ont racheté des petites brasseries dans toute la Belgique. Leur croissance a été telle qu’elles sont devenues les deux plus importantes brasseries du pays. Dans les années septante, à la demande expresse du ministre des Finances Edmond Leburton, Artois et Piedboeuf ont repris les Brasseries de Ghlin alors en faillite. Dans le plus grand secret, les familles De Spoelberch, De Mévius et Van Damme ont ensuite commencé à échanger des actions entre elles, alors que leurs bières continuaient à se faire concurrence. En 1987, Artois et Piedboeuf ont fusionné et Interbrew est né. L’entreprise avait en main 60% du marché de la bière.

Les familles De Spoelberch, De Mévius et Van Damme ne sont entrées que relativement récemment dans le monde de la bière, certainement en comparaison avec l’illustre histoire de Stella Artois.

Cela s’est ensuite accéléré via une expansion internationale. En 1995, il y eut l’acquisition du groupe brassicole canadien Labatt pour 57 milliards de francs (1,4 milliard d’euros), un montant gigantesque pour l’époque, certainement au regard des normes belges. Interbrew devint un acteur international et fit son entrée en bourse en 2000. En 2004, une autre étape importante fut franchie : Interbrew a fusionné avec le groupe brésilien AmBev, ce qui donna naissance à InBev. En 2008, il faisait l’acquisition de la plus importante brasserie des États-Unis, Anheuser-Bush, pour 45 milliards d’euros. AB Inbev était né, le plus important groupe brassicole au monde. Et maintenant, il fait donc l’acquisition de la deuxième plus importante brasserie du monde, SABMiller, pour 92 milliards d’euros. 224.000 personnes travailleront pour le nouveau géant de la bière. Part de marché: 30% – juste derrière suit Heineken avec 9%. Les familles belges De Spoelberch, De Mévius et Van Damme seront les principaux actionnaires, avec 24%.

Collection de magnolias

Les familles belges De Spoelberch, De Mévius et Van Damme comptent actuellement quelque 200 membres. Elles ont principalement rassemblé leurs actions AB InBev dans le holding luxembourgeois EPS, pour EugéniePatriSébastien. Cela fait référence aux trois grandes branches que l’on peut distinguer au sein des actionnaires belges d’AB Inbev. Eugénie s’articule autour de la famille De Spoelberch à Wespelaar. Patri est un lien entre la famille Van Damme et la famille Van der Straten Ponthoz, impliquée dans la brasserie suite à un mariage. Sébastien rassemble un patchwork hétérogène d’actionnaires, avec des descendants De Spoelberch à Londerzeel, la famille De Mévius, la famille De Pret Roose de Calesberg et Cornet de Ways-Ruart, qui se sont interconnectées par le biais de mariages.

Chaque branche a un seul représentant au conseil d’administration d’AB InBev. Pour la famille De Spoelberch de Wespelaar, c’est Grégoire de Spoelberch, né en 1966. Il a succédé à son oncle Philippe de Spoelberch en 2007. Ce dernier habite toujours au domaine Herkenrode à Wespelaar, d’une superficie de plus de 90 hectares, avec son frère Nicolas et sa soeur Sybille. Chaque année lors de la Journée du Patrimoine, une partie du parc est ouverte au public. Vous vous promenez alors le long du château, de l’orangerie et des dépendances, du temple de la déesse des fleurs Flora, une pyramide égyptienne avec une sale ronde à l’intérieur, et un obélisque en pierre bleue surmontée d’un serpent en bronze qui se mord la queue, le symbole de l’éternité. La vicomtesse Sybille possède, à ce qui paraît, une magnifique collection de coquillages qu’elle a rassemblés au cours de ses voyages autour du monde et conserve dans le pavillon aux coquillages.

Le Belge le plus riche déménage en Suisse: qui est Alexandre van Damme ?
© BELGAIMAGE

Jusque récemment, un cyclo-cross se tenait chaque année au domaine, mais il a été supprimé car le vicomte ne trouvait plus cela compatible avec sa passion: la collection de conifères. Philippe de Spoelberch est un nom dans le monde des dendrologistes ou des spécialistes des arbres. Il a constitué une collection unique d’arbres et de plantes et a plusieurs travaux scientifiques à son actif. Ceux-ci traitent par exemple de hêtres, mais aussi de la flore des montagnes du Yunnan chinois ou du Sikkim en Inde. Il a ramené pas mal de plantes sauvages de ses voyages et expéditions. Ses plantations, il les a regroupées à l’arboretum de Wespelaar, accessible au public depuis 2011. Selon les statuts, l’arboretum devrait ‘être comparable aux meilleurs arboretums de réputation internationale’. Il y pousse environ 2000 groupes taxonomiques différents, dont 169 se trouvent sur la liste des espèces menacées. Vous pouvez y admirer la plus importante collection privée de magnolias du monde, avec presque 3000 variétés, plus de 2000 sortes de rhododendrons, 750 espèces d’érables, etc. Les visiteurs viennent de très loin par-delà des frontières.

En mai 1989, Thomas de Spoelberch alors âgé de 24 ans, le fils du vicomte Philippe, a tué une fille du voisinage âgée de 12 ans, Marie-Hélène. Elle aurait refusé de répondre à ses avances sexuelles.

Le domaine Herkenrode est pourtant entaché d’un événement dont la famille De Spoelberch n’aime pas être rappelée. En mai 1989, Thomas de Spoelberch, le fils du vicomte Philippe alors âgé de 24 ans, a tué une fille du voisinage âgée de 12 ans, Marie-Hélène. Elle aurait refusé de répondre à ses avances sexuelles. Selon certains, elle l’aurait traité d”imbécile’, et menacé de dévoiler des ‘secrets de famille’ concernant des comptes bancaires en Suisse. Thomas l’a étranglée quelques jours avant sa communion solennelle, avec un fil électrique. Lors d’un procès médiatique, il a été condamné à une peine à perpétuité, et son noble statut lui a été retiré. Dans le village, l’histoire circule qu’il a été ensuite rapidement remis en liberté et qu’il a fui à l’étranger.

Club de football Anderlecht

Pour Patri, la deuxième branche importante, le chevalier Alexandre van Damme siège au conseil d’administration d’AB InBev. Né en 1962, il est le petit-fils du créateur de la Jupiler, Albert van Damme. Il est le premier de la famille à avoir été anobli. Selon le magazine Trends, Alexandre van Damme est probablement le plus important actionnaire individuel d’AB Inbev, avec une participation d’environ 2,5%. Alors que les comtes et comtesses de la famille Van der Straten Ponthoz se tiennent en retrait dans Patri et AB InBev, Alexandre van Damme joue le premier violon. Il est décrit comme ‘l’architecte’ de la fusion avec AmBev et est réputé pour ses constructions financières et sa vision stratégique.

La fortune d’Alexandre van Damme est évaluée à 3,2 milliards d’euros, mais selon certains, c’est une sous-estimation flagrante et il serait plus riche qu’Albert Frère et donc le vrai Belge le plus riche.

La fortune d’Alexandre van Damme est évaluée à 3,2 milliards d’euros, mais selon certains, c’est une sous-estimation flagrante et il serait plus riche qu’Albert Frère et donc le vrai Belge le plus riche. Il n’a pas mis son argent que dans AB InBev, mais il a par exemple investi, conjointement avec la famille Van der Straten Ponthoz, 585 millions d’euros dans le producteur de café Douwe Egberts en 2013. Il est à noter qu’au même moment, la famille colombienne Santo Domingo injectait 275 millions d’euros dans Douwe Egberts. Les Colombiens étaient alors déjà un actionnaire important de la deuxième brasserie la plus importante du monde, SABMiller, avec laquelle AB Inbev fusionne actuellement. Alexandre van Damme, administrateur chez AB InBev, et Alejandro Santo Domingo, administrateur chez SABMiller, se sont donc rencontrés plusieurs fois par an au conseil d’administration chez Douwe Egberts. Cela aura incontestablement aidé à la création du nouveau géant de la bière.

Alexandre van Damme est un amateur de football et il est actionnaire du RSC Anderlecht. Il a de bonnes relations avec la famille anderlechtoise Vanden Stock, qui était anciennement propriétaire de la brasserie bruxelloise Belle-Vue. L’acquisition de Belle-Vue par Interbrew en 1991 aurait été menée à bonne fin par Alexandre van Damme lui-même. Van Damme siège au conseil d’administration du club de football le plus prestigieux du pays et décide de la sorte d’affaires sportives et financières. Il avait déjà été nommé comme le nouveau potentiel président des mauves et blancs auparavant, mais dans ce cas, il aurait été davantage sous le feu des projecteurs, ce dont il a très peu envie – il n’y a même pas de photos connues de lui, tout comme de la plupart des autres actionnaires belges d’AB InBev. Alexandre van Damme a toutefois veillé à ce que Jo Van Biesbroeck, jusqu’il y a peu responsable de la stratégie mondiale d’AB InBev, devienne le nouveau manager d’Anderlecht depuis début septembre. Van Biesbroeck sera responsable de la politique opérationnelle, et donc des finances. L’actuel manager Herman Van Holsbeeck sera attaché à la politique sportive.

Né pour la course

Van Damme avait déjà été nommé comme le nouveau potentiel président des mauves et blancs auparavant, mais dans ce cas, il aurait été davantage sous le feu des projecteurs, ce dont il a très peu envie – il n’y a même pas de photos connues de lui

Pour finir, il y a encore la branche Sébastien. Celle-ci est la plus fragmentée, les actions ont été partagées par héritages, depuis les années 1920, entre de nombreux membres de la famille. Pendant longtemps, ils ont été représentés au conseil d’administration d’AB InBev par le comte Arnoud de Pret Roose de Calesberg (1944), un nom bien connu dans les cercles économiques car il siégeait aussi au conseil d’administration de la chaîne de supermarchés Delhaize et du groupe Umicore. Il y a quatre ans, pour des raisons liées à l’âge, son petit-neveu lui a succédé, Paul-Louis Cornet de Ways-Ruart, né en 1968. On connaît peu de chose à son sujet, si ce n’est qu’il a travaillé pour McKinsey et Yahoo Europe.

Plus connue, la famille De Mévius appartient aussi à la branche Sébastien. Le baron Grégoire de Mévius surtout, régulièrement présent dans la presse, car grâce aux dividendes de la brasserie, il a pu faire un métier de son hobby de pilote de rallyes. Deux fois quatrième au Championnat du monde des rallyes, il a également participé quelques fois au rallye Dakar, où il a gagné quelques étapes. En 2005, il a frôlé la mort lorsque sa Nissan a fait quelques tonneaux. Il a parfois donné une interview concernant les rallyes, au cours desquelles il a parfois été question de son actionnariat chez AB InBev: “Nous ne vendrons jamais nos actions dans la brasserie. C’est un peu comme une valise que vous n’ouvrez jamais et que vous transmettez de génération en génération.” Ses fils Ghislain et Guillaume sont aussi pilotes automobiles.

La passion pour les voitures de course, vous la rencontrez aussi dans la famille Van der Straten Ponthoz, qui appartient à la branche Patri. Le défunt comte Rodolphe van der Straten Ponthoz avait un faible pour la course et a lui-même construit une voiture de course, la VDS 001, qui a brillé au début des années quatre-vingt dans les championnats CanAm. Son fils Marc a sa propre écurie, Marc VDS Racing. “C’est dans les gènes”, a-t-il dit un jour, “je suis né avec des boulons dans mon corps.” Son équipe a gagné les 24 heures de Spa cette année et a été deuxième aux 24 heures de Nürburgring. On peut également rencontrer le neveu Raphaël sur les circuits, avec son VDS Racing Adventures. Il a construit son propre bolide il y a trois ans, la VDS GT 001.

Hamburgers, ketchup et cola

La plupart des membres des familles De Mévius et De Spoelberch aiment les arbres, les jardins et la chasse. Beaucoup sont propriétaires terriens et élèvent des chevaux. Mais l’amour pour l’art et la culture semble aussi être bien ancré, selon le journaliste de Trends Wolfgang Riepl, auteur du livre De Belgische bierbaronnen (les barons belges de la bière). Il est à noter que beaucoup d’entre eux sont acteurs (professionnels), sculpteurs, dessinateurs de bande dessinée, négociant en art, antiquaire ou marchand en livres anciens. “Et si des sociétés sont liées à cette activité, il s’agit rarement d’une occupation financièrement florissante”, selon Riepl. Les dividendes d’AB Inbev sont dans ce cas volontiers utilisés pour couvrir les pertes de la passion. Une exception est le producteur de films Sébastien Delloye, fils de la baronne Magdeleine de Mévius, qui enregistre bel et bien de beaux résultats avec sa société Entre Chien et Loup. Il a été le coproducteur du film Time of My Life (À tout jamais) de Nic Balthazar.

Alexandre van Damme n’a pas seulement mis de l’argent dans Douwe Egberts, mais aussi dans le bancassureur Fortis. Il a perdu beaucoup d’argent quand celui-ci a chaviré au début de la crise bancaire.

Les actionnaires majoritaires belges d’AB InBev ne se trouvent, avec leur fortune, pas seulement dans la plus importante brasserie du monde, mais ils diversifient leurs investissements, tout comme on le supposerait de bons pères de famille. Alexandre Van Damme n’a pas seulement mis de l’argent dans Douwe Egberts, mais aussi dans le bancassureur Fortis. Il a perdu beaucoup d’argent quand celui-ci a chaviré au début de la crise bancaire. La plupart du temps, il investit avec le fonds d’investissement 3G, dirigé par Jorge Paulo Lemann, Marcel Herrmann Telles et Carlos Alberto Sicupira. Ce sont les Brésiliens qui détenaient la brasserie AmBev et sont devenus actionnaires d’AB InBev avec Interbrew après la fusion. Ils investissent surtout dans le secteur de l’alimentaire et des boissons, comme la chaîne américaine de hamburgers Burger King. Et qui y siège au conseil d’administration ? Alexandre van Damme. Ils investissent aussi dans le fabricant de ketchup Heinz. De temps à autre, la rumeur émerge qu’ils désirent faire une offre sur Coca-Cola. L’ampleur des investissements des autres actionnaires familiaux belges d’AB Inbev conjointement avec van Damme et 3G Capital n’est pas claire.

Le Belge le plus riche déménage en Suisse: qui est Alexandre van Damme ?
© Burger King

Pas mal de descendants des familles De Spoelberch et De Mévius investissent indubitablement de manière individuelle dans toutes sortes d’entreprises, mais ils ont aussi uni leurs forces dans Verlinvest, où le baron Frédéric de Mevius est président. Il est chevronné dans le monde des banques d’affaires britanniques et américaines. Verlinvest a été créé en 1995 avec un siège social Place Eugène Flagey à Bruxelles et des bureaux à Paris, New York et Singapour. La société a par exemple déjà investi dans les chips pauvres en graisse Popchips, dans la boisson à base de coco Vita Coco, dans les spiritueux Leblon, et dans les eaux aromatisées de Hint. Verlinvest possède aussi 25% dans Sula Vineyards, le plus grand domaine vinicole d’Inde. Il n’investit pas seulement dans des entreprises du secteur des aliments et des boissons, mais aussi dans des sociétés technologiques, des magasins en ligne et dans l’exploitant de maisons de repos Armonea.

Début de cette année, l’Inspection spéciale des impôts a entamé une enquête sur la famille De Spoelberch. Une conséquence du Luxleaks et du Swissleaks, où toute une série de constructions fiscales via le Luxembourg, la Suisse, Gibraltar, les îles Vierges britanniques et des sociétés boîtes aux lettres panaméennes ont été révélées, qui pouvaient être reliées à la famille. Des journalistes à la recherche de plus d’informations ont dans ce contexte été frapper à la porte d’AB InBev et des héritiers des familles De Spoelberch, De Mévius et Van Damme. Mais ils ont à chaque fois fait chou blanc. Tout au plus, ils ont obtenu comme réponse que les actionnaires appliquent le sacro-saint principe ‘de ne pas se livrer à la presse’. Pour vivre heureux, vivons cachés, disions-nous déjà.

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