Golf: le destin mondial de Thomas Pieters

Thomas Pieters, le Belge qui monte sur le circuit mondial. © AP

Les récentes performances de Thomas Pieters (2e au tournoi du PGA Tour à Los Angeles, 5e au WGC Mexico Championship) l’ont fait entrer dans une nouvelle dimension. Au même titre que Jordan Spieth, Justin Thomas, Hideki Matsuyama ou Ion Rahm, il fait désormais partie des valeurs sûres de cette nouvelle génération qui dictera sa loi sur les greens dans les prochaines années.

Le champion belge fait l’unanimité auprès des spécialistes internationaux tant par ses qualités techniques et physiques que par sa mentalité conquérante. Le jeune homme est, en effet, obsédé par la victoire. Un exemple : au Mexique, il était bien sûr satisfait de sa fabuleuse cinquième place dans l’un des tournois les mieux dotés de la saison… mais on lisait dans son regard qu’il digérait mal ce bogey concédé sur le dernier trou qui l’avait fait tomber du podium. Cela fait partie intégrante de son tempérament perfectionniste.

En attendant, la fusée est lancée. Membre du Top 30 mondial à 25 ans, Thomas Pieters est déjà assuré de disputer, cette année, tous les grands tournois du calendrier mondial. Dans moins d’un mois, il participera ainsi au premier Masters de sa carrière. Le mythique parcours de l’Augusta National est l’un des plus beaux mais aussi l’un des plus difficiles de la planète avec, notamment, ses greens rapides comme du marbre. Rares sont ceux qui parviennent à les dompter lors d’une pendaison de crémaillère. Mais le défi ne semble pas trop l’inquiéter : il regarde le tournoi à la télé depuis son plus jeune âge et a déjà intégré virtuellement tous les trous sur son disque dur ! Il jouera donc son jeu, sans se poser trop de questions et avec le secret espoir de signer un nouvel exploit.

Depuis le début de sa carrière professionnelle en 2013, Thomas Pieters brûle les étapes à la vitesse de son drive. Passé en coup de vent sur le Challenge Tour, il a remporté son premier tournoi sur l’European Tour en 2015 et a été sélectionné pour la Ryder Cup dès l’année suivante, apportant quatre points à l’équipe européenne. Un record pour un rookie. Et le voilà qui, en l’espace de deux tournois sur le sol américain, sécurise déjà sa promotion sur le PGA Tour en 2018. C’est réellement impressionnant et nul ne sait vraiment où cette progression va s’arrêter.

L’intéressé ne semble en tout cas guère surpris de cette montée en puissance. Comme un futur CEO, il a son plan de carrière en tête. Il carbure à l’ambition. A ses débuts sur le circuit, il s’était fixé pour objectif de devenir un jour numéro un mondial. C’était, pour lui, une façon de se motiver et de repousser ses limites. Certes, il lui reste encore beaucoup de chemin à accomplir pour envisager sérieusement un tel couronnement. Mais le défi n’a rien d’impossible. Hormis un peu d’expérience, il n’a pas grand-chose à envier à Dustin Johnson, Jason Day ou Rory McIlroy qui occupent les trois places du podium. Et il le sait.

Toujours pas de “tigre” à l’horizon

Le plus grand mystère enveloppe toujours l’état de santé de Tiger Woods. Obligé d’abandonner l’Omega Dubaï Desert Classic début février en raison de douleurs récurrentes au dos, l’ancien numéro un mondial n’a toujours pas repris l’entraînement. Certains espéraient le revoir à l’occasion de l’ “Arnold Palmer Invitational” qui se dispute cette semaine à Orlando. Mais le “Tigre” a dû, là aussi, déclarer forfait. Et nul ne sait s’il sera rétabli pour son tournoi favori, le Masters qui se déroulera à Augusta du 6 au 9 avril. A en croire son dernier communiqué, sa convalescence se passe bien. Mais à court d’entraînement, on le voit mal renouer avec la haute compétition lors d’un tournoi du Grand Chelem. Dans les coulisses du golf mondial, de nombreux observateurs commencent plutôt à se demander si Woods rejouera un jour au plus haut niveau.

Par Miguel Tasso.

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