“Didier Bellens a fait le ménage intelligemment”

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Pour Pierre-Eric Evrard, patron de Scarlet, la “saga” de l’été et la valse des cadres au sommet de Belgacom sont un dossier clos : “Lorsqu’on se sent trompé, on se débarrasse des collaborateurs qui ne sont pas fiables. Maintenant, cette affaire est enterrée !”

Lisez l’intégralité de l’interview de Pierre-Eric Evrard, CEO de Scarlet, dans le magazine Trends-Tendances daté du 15 décembre 2011.

Vous êtes un proche de Didier Bellens.

Ma relation avec Didier Bellens est d’abord une relation de travail. Nous avons travaillé ensemble pendant sept ans, cela crée des liens d’amitié. Ensuite, nous avons une passion commune : le bateau. Nous nous rencontrons donc aussi dans les moments de détente. Il a son bateau, j’ai le mien. Nous rivalisons, et il ne gagne pas toujours !

Que pensez-vous de la “saga” de l’été et de la valse des cadres au sommet de Belgacom ?

Cette affaire est close. Il est temps de tourner la page. Didier a fait le ménage. Il l’a fait intelligemment. Dans ce dossier, il a été mal conseillé. Comme il ne supporte pas d’être entouré de mauvais conseillers, il a pris une décision que tout CEO prendrait dans un cas pareil. Lorsqu’on se sent trompé, on se débarrasse des collaborateurs qui ne sont pas fiables. Maintenant, cette affaire est enterrée.

Vous connaissez Concetta Fagard (Ndlr, ex-VP en charge du sponsoring, écartée par Didier Bellens en même temps que Florence Coppenolle, ex-VP en charge de la communication). On a même parlé de sa réintégration chez Scarlet.

C’était une collaboratrice absolument charmante, délicieuse. Mais son arrivée chez Scarlet a rapidement été démentie. Vous savez, Scarlet est une société plus brutale, moins luxueuse, moins facile à vivre que Belgacom ; on n’a pas de mess, les parkings sont moins sécurisés quand on travaille tard. Cela aurait peut-être pu l’intéresser mais Scarlet ne cherchait pas à renforcer ses effectifs. Et le sponsoring de Scarlet est entièrement géré chez Belgacom.

Vous avez employé le terme “complot”. Visait-il Concetta Fagard ou Didier Bellens ?

Je crois qu’il y a eu des conflits et des jalousies autour de Didier Bellens. Si “complot” est un mot fort, il y a eu en tout cas des activités communes à plusieurs personnes, qui se sont rejointes pour s’opposer aux décisions de Didier Bellens. Je crois que le complot visait plus particulièrement Didier Bellens que Concetta Fagard.

Didier Bellens est-il affecté par cette affaire ?

A titre personnel, c’est quelqu’un d’extrêmement sensible. Il est très exigeant au niveau éthique. Donc, cela le blesse quand on dit des choses qui ne sont pas justes. S’il a corrigé ceux qui l’avaient trompé, il a eu raison de le faire. Il a pris une décision courageuse. Mais cette affaire appartient au passé.

Il ne vous en parle plus ?

Non.

Propos recueillis par Gilles Quoistiaux

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