Candidats n° 9 : Augustin Wigny, Jean-Cédric van der Belen et Geoffroy Bauer

Portrait des 9e candidats au titre de Manager de l’Année 2010.

Fonctions. Administrateurs délégués de Caméléon.

Ages. Respectivement 41, 44 et 40 ans.

Leurs atouts aux yeux du jury. Entreprise estampillée 100 % belge, Caméléon est d’abord une jolie success story comme on n’en voit souvent qu’aux Etats-Unis. L’histoire est née de l’imagination d’un self made man bruxellois, Jean-Cédric van der Belen, qui décida d’arrêter ses études au milieu des années 1980 pour fonder une société spécialisée dans la vente de vêtements dégriffés. A l’époque, le jeune homme organisait ses ventes privées dans des appartements, jusqu’à ce jour de 1988 où il osa lancer son business de manière plus professionnelle.

Vingt-deux ans plus tard, Caméléon est devenu le n°1 du déstockage des vêtements de marque chez nous et compte pas moins de 150 collaborateurs répartis dans trois magasins situés à Genval, Ixelles et Woluwe-Saint-Lambert. Mieux, l’entreprise dispose aujourd’hui de quelque 350.000 membres dans ses fichiers et sa croissance est telle que le slogan de la société pourrait être : “La crise ? Connais pas !” De 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2007, Caméléon est en effet passé à 30 millions en 2009 et devrait gonfler ce montant à 40 millions pour l’année 2010, tout en visant les 50 millions pour 2011 !

Pour mener à bien cet exploit commercial, le président-fondateur Jean-Cédric van der Belen a eu l’intelligence, il est vrai, de s’entourer des bonnes personnes au bon moment : des gros calibres “made in Solvay” qui ont respectivement rejoint l’entreprise en 2004 et 2007, à savoir Augustin Wigny, ancien responsable de projets chez Boston Consulting Group et actuel CEO de Caméléon, et Geoffroy Bauer, web-entrepreneur et désormais CEO de Snapstore, le site de ventes en ligne de Caméléon. Tous les trois sont aujourd’hui administrateurs délégués d’une société qui peut également se targuer d’être précurseur en matière de développement durable : Caméléon a en effet érigé l’an dernier le tout premier magasin éco-construit d’Europe, un espace de vente de 8.000 m2 entièrement conçu dans le respect de l’environnement.

Leur défi pour 2011. Porté par une croissance fulgurante, Caméléon se retrouve face à un carrefour où il se voit contraint de ne pas grandir trop vite, “au risque de perdre l’âme de l’entreprise”, dixit un employé. Rien que pour cette année, la société a déjà engagé 35 personnes et doit donc gérer intelligemment sa croissance en termes de ressources humaines.

L’argument qui devrait vous convaincre. Nouveau relais de croissance de l’entreprise, le succès tout aussi fulgurant du site de ventes en ligne Snapstore tend à démontrer que Caméléon est capable de se diversifier. Lancé en 2007, cette plateforme Internet – qui emploie actuellement 40 personnes sur les 150 employés – génère 20 % du chiffre d’affaires de la société et pourrait atteindre les 50 % en 2011, selon Antoine Wigny.

Leur principal handicap. Si Caméléon vise désormais le Benelux comme nouveau marché porteur, l’entreprise souffre encore d’une réputation trop “BXL-BW” aux yeux du grand public. Traduction : une image essentiellement “bruxello-brabançonne” confirmée d’ailleurs par les statistiques. Quasi 80 % du chiffre d’affaires de la société sont en effet générés par des clients qui habitent dans un rayon de 30 km autour de Bruxelles.

Frédéric Brébant

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