Will Zalatoris, enfant chéri de l’Amérique

Un champion atypique qui vit un véritable conte de fées. © GETTY IMAGES

Pour son premier Masters, il a crevé l’écran. Inconnu du bataillon sur le tee n°1, le jeune Américain s’est offert à l’arrivée une improbable deuxième place derrière le Japonais Hideki Matsuyama. Un vrai conte de fées pour ce beau gosse californien d’origine grecque âgé de 24 ans.

Il y a quelques mois à peine, Will Zalatoris fréquentait dans l’ombre le Korn Ferry Tour, la deuxième division du circuit américain, équivalent du Challenge Tour en Europe. Puis, tout s’est accéléré. Une victoire au TPC Colorado Championship lui procure une wild card pour l’US Open 2020 à Winged Foot. Il ne manque pas l’occasion: il s’offre un hole in one le premier jour et termine sixième du tournoi! C’est le début d’une incroyable progression. Pointé aux alentours de la 1.000e place du ranking mondial en 2019, il se retrouve aujourd’hui confortablement installé dans le top 30. En attendant mieux…

Né à San Francisco au sein d’une famille aisée, Zalatoris a grandi au Texas avant de rejoindre la Wake Forest University, en Caroline du Nord, où il a combiné études et golf de haut niveau. Vainqueur de l’US Junior Amateur en 2014 et sacré meilleur joueur universitaire en 2017, il était promis à un bel avenir. Mais il a fallu ce petit coup de pouce du destin pour accélérer sa carrière et le parachuter définitivement dans la cour des grands. “Ses performances ne me surprennent pas du tout. C’est un joueur très doué. Il a vraiment le golf dans la peau”, confie Jordan Spieth, son ami d’enfance.

Doué: le mot n’est pas trop fort. Lors du Masters, pour son baptême du feu sur le diabolique parcours d’Augusta, “Zally” a récité ses plus belles gammes. Avec son profil longiligne (1,88 m sous la toise, 75 kilos sur la balance), il n’a pourtant pas le physique classique des champions du PGA Tour. Mais l’avis est unanime: son toucher de balle est l’un des plus limpides de la planète golf. “Son swing élastique est bluffant. Il parvient à donner beaucoup de spin à ses balles, ce qui lui confère à la fois une grande longueur et une grande précision”, résume le vétéran Bernhard Langer qui a partagé ses deux premiers tours avec le rookie.

Porté aux nues par les médias, adoré par l’Amérique et admiré par les spécialistes, Zalatoris garde la tête froide et ne veut pas brûler les étapes. En attendant, il se retrouve en pole position pour une éventuelle sélection au sein de l’équipe américaine de Ryder Cup pour l’édition de septembre, à Whistling Straits. Fidèle à son tempérament, le jeune homme évite de tirer des plans sur la comète. En arrivant à Augusta, il avait déclaré: “J’étais assez fou pour rêver de jouer un jour le Masters. Je suis assez fou pour croire que je peux le gagner!” Une philosophie qui symbolise le personnage…

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