Wagner, version Monnaie

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Richard Wagner (1813-1883) aura mis un quart de siècle pour achever Parsifal, opéra initialement composé pour le prestigieux festival de Bayreuth. Ayant lu Schopenhauer, Wagner introduisit dans cet ultime chef-d’oeuvre des éléments de la “renonciation bouddhiste” ainsi que la quête du Saint-Graal, mythe médiéval par excellence. Une épopée musicale qui, à la première à Bayreuth en 1882, se déploya de grandiose façon via un orchestre de 107 instrumentistes, un choeur de 135 voix et 23 solistes. Quant aux décors, leur emphase symbolique fit florès: ils inspirèrent notamment et bien plus tard cette scène du Seigneur des anneaux, où les portes d’un autre monde gardé par deux monumentales statues de chevaliers sont franchies avec l’accompagnement de… Parsifal. Aujourd’hui encore, l’opéra qui dure un peu plus de quatre heures emporte le spectateur dans un état d’hypnose conséquent, à peine troublé (ou pas) à l’idée que l’antisémitisme de Wagner aurait percolé dans Parsifal, ce qui n’empêchera nullement les nazis de le bannir officiellement. Dans la grande salle de Bozar, cette production signée par La Monnaie s’installe pour trois représentations ces 17, 19 et 21 mai, sous la direction du chef Alain Altinoglu.

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