Un outsider estonien

La situation du secteur des taxis à Bruxelles n’était déjà pas simple. Mais voilà que Bolt, déjà présent en Belgique avec des trottinettes, propose depuis la semaine dernière des services de chauffeurs à la demande…

Cela fait quelques années que Bolt, une plateforme de mobilité née Taxify en 2013 à Tallinn, Estonie, est présente en Belgique dans le secteur des trottinettes partagées. Un service qu’elle offre à Bruxelles, Namur et Ypres. Depuis deux ans, l’entreprise envisageait de proposer en outre une offre de chauffeurs à la demande à Bruxelles. Elle avait toujours reculé, entre autres en raison d’une législation compliquée et du conflit entre les sociétés de taxi et Uber, son principal concurrent. Le vote de la législation dite “sparadrap”, qui règle temporairement le statut des chauffeurs Uber dans la Région de Bruxelles-Capitale et qui ouvre la porte à une autorisation légale à long terme, rendait l’arrivée de Bolt dans notre capitale plus sensée. D’autant plus sensée que les Bruxellois connaissent déjà son appli via les trottinettes.

Dans un premier stade, les services de Bolt ne seront disponibles que sur le territoire des 19 communes bruxelloises et en périphérie flamande, en ce y compris Brussels Airport. A l’image de ce qu’elle fait déjà, avec bonheur, en Espagne et en Allemagne, la plateforme estonienne entend mettre en place une offre de conciliation entre les deux mondes du secteur des taxis au sens large. Elle va en effet proposer tant aux chauffeurs LVC qu’aux taxis traditionnels de travailler avec elle. Elle demande, comme Heetch, une commission de 15% aux chauffeurs. Les courses démarrent à 8 euros minimum avec 1,25 euro du kilomètre et 30 cents la minute.

Bolt est valorisée un peu au-delà des 7 milliards d’euros, travaille avec 2,5 millions de chauffeurs dans le monde entier et propose, outre les voitures partagées et les trottinettes, des vélos partagés, la livraison de repas et de courses alimentaires.