Triplé du printemps parisien

Victor Vasarely © Centre Pompidou / Musée des beaux arts de la ville de âris / Musée Picasso

L’importante rétrospective Vasarely à Beaubourg, les toiles mystérieuses du Belge Khnopff au Petit Palais et la rencontre Calder-Picasso : la capitale française nous fait oublier l’hiver.

Victor Vasarely (1906-1997) aurait adoré l’image : celle de l’annonce de son expo via une affiche de plusieurs dizaines de mètres carrés collée à la façade-même du Centre Pompidou. Plasticien hongrois naturalisé français au début des années 1960, Vasarely a en effet profité de toutes les occasions possibles pour sortir du classique circuit des musées et galeries. Que ce soit en dessinant le logo publicitaire de Renault qui ornera des centaines de garages à l’international ou en imaginant cette autre création célèbre sur la façade des studios parisiens de RTL, en place de 1972 à 2017. Trois cents oeuvres, objets et documents s’exposent donc à Beaubourg pour un décryptage en profondeur du ” père de l’art optique ” et de ses inventions visuelles qui ont à la fois marqué le monde de la culture mais aussi les sphères économiques et sociales des années 1960-1970.

Fernand Khnopff
Fernand Khnopff© Centre Pompidou / Musée des beaux arts de la ville de âris / Musée Picasso

Aussi célèbres si pas plus que le Hongrois, Alexander Calder et Pablo Picasso sont, eux, réunis au musée parisien portant le nom de ce dernier dans une autre expo, sous le thème de l'” exploration du vide “. Soit 120 pièces où l’on redécouvre les célébrissimes mobiles de l’un et le pari de l’abstraction de l’autre.

Moins géométrique, l’oeuvre de Fernand Khnopff (1858-1921) joue tout autant de l’illusion et du mystère spatial. Peintre et dessinateur, mais aussi photographe et graveur, ce Flandrien francophone est un des porte-drapeaux du symbolisme, mouvement qui aimait déguiser ses apparences dans des visions poétiques à déchiffrer, loin du naturalisme de la fin du 19e siècle. L’une des plus fameuses images de Khnopff, placardée en grand sur la gare du Nord de la capitale française, représente un éphèbe torse nu et un léopard à tête humaine. C’est l’une des cent et quelques pièces proposées dans cette rare rétrospective parisienne, la première depuis les années 1970, illustrant toutes les capacités de l’artiste belge. Onirisme, fantasmes de la nudité, identités déguisées : tout cela semble jouer comme autant de rêves éveillés par la conscience de chacun. Attention, il ne reste qu’une dizaine de jours pour visiter l’expo.

” Calder-Picasso “© Centre Pompidou / Musée des beaux arts de la ville de âris / Musée Picasso

” Vasarely, le partage des formes ” jusqu’au 6 mai au Centre Pompidou, www.centrepompidou.fr. ” Fernand Khnopff, le maître de l’énigme ” au Petit Palais jusqu’au 17 mars, www.petitpalais.paris.fr. ” Calder-Picasso ” jusqu’au 25 août au Musée Picasso, www.museepicassoparis.fr

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