Toucher la terre ferme

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Devenir mère c’est quitter la terre ferme, devenir quelqu’un d’autre. Mais qu’advient-il de la femme qui préexistait? Dans un texte court mais dense, la Nantaise Julia Kerninon relate sa vie d’avant et d’après la maternité. Elle raconte aussi et surtout ce moment de questionnement quand une fois le premier enfant mis au monde, les doutes affluent sur sa capacité à remplir un rôle pour lequel personne ne l’a préparée. Au milieu d’une mer agitée, elle expérimente ce passage d’une femme à une autre, tout en se demandant ce qui reste de celle qu’elle fut. L’auteure convoque les écrivains et les poètes pour tenter de trouver quelque réponse. Parmi eux: Rainer Maria Rilke qui, dans un de ses écrits, exhorte à “faire quelque chose contre la peur”. Cette peur de ne plus être, sans doute, qui pousse Julia Kerninon à écrire mais aussi à être mère. Toucher la terre ferme raconte ce cheminement.

Un texte fort, dont on devine l’urgence, et dans lequel tous les sexes pourront se reconnaître.

Julia Kerninon, Toucher la terre ferme, L’Iconoclaste, 115 pages, 15 euros.

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