La semaine dernière, Michael O’Leary a donc mis sa menace à exécution: fâché sur les tarifs aéroportuaires et la taxe sur les passagers, il a décidé de fermer la base de Ryanair à Brussels Airport cet hiver.
Mercredi, à l’occasion d’un conseil d’entreprise extraordinaire, Ryanair a annoncé la fermeture cet hiver de sa base de Brussels Airport. La compagnie irlandaise retire donc les deux avions stationnés sur le tarmac de Zaventem. En conséquence, le personnel employé pour faire tourner ces avions sera transféré à Charleroi ou sur une autre base du groupe. Quatre-vingt personnes sont concernées. Concrètement, quel est l’impact de cette décision? Ryanair va continuer à relier Bruxelles mais uniquement avec des avions et des équipages venus de l’étranger. Douze destinations sont maintenues (19 auparavant) mais la fréquence des vols sera réduite. Michael O’Leary, le CEO de Ryanair, ne fait donc que mettre sa menace à exécution. Il peste sur les tarifs aéroportuaires élevés de Brussels Airport, sur les nouveaux tarifs revus à la hausse qui arrivent l’an prochain et sur la fameuse taxe passagers imposée par le gouvernement belge sur les vols de point à point. Il semble aussi, à ce stade, se moquer de l’éventuelle perte de passagers que cela va engendrer. Selon lui, Ryanair ne reviendra à Brussels Airport que quand les tarifs seront revus à la baisse (la compagnie n’y a jamais reçu de ristournes comme dans d’autres aéroports) et la taxe fédérale réexaminée. Du côté de Brussels Airport, on reste serein: Ryanair ne représente que 8% du trafic passager total et tous les vols ne seront pas supprimés. Par contre, on ne comprend pas trop le coup de pression. Dans les colonnes de nos confrères du Soir le week-end dernier, Arnaud Feist, le CEO, s’étonne que Ryanair parte maintenant alors que les tarifs n’augmenteront pas avant avril et qu’il peste contre la taxe fédérale à Zaventem mais qu’il l’accepte à Charleroi.
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