Ruée sur les Boeing 737 Max

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Plus rapide que prévu, la reprise des voyages aériens aux Etats-Unis permet à Boeing de se donner de l’air et de trouver preneur pour son appareil, jusqu’ici maudit.

On les appelle les white tails (les queues blanches). Ce sont des avions qui ont été construits mais n’ont pas encore été peints aux couleurs d’une compagnie aérienne. En raison de la pandémie et des crashs d’octobre 2018 et mars 2019, Boeing avait une belle série de 737 Max disponibles dans son inventaire riche de 400 exemplaires construits, la plupart destinés à être livrés à leurs acheteurs originels. Les conséquences des crashs et la longue interdiction de vol ont permis à de nombreux clients de se retirer sans pénalité de leur contrat, laissant le constructeur avec des avions sans propriétaires. Sans oublier les compagnies demandeuses mais qui ont fait faillite avec la pandémie.

Les choses sont rapidement en train de changer. Il faut dire que le trafic aérien américain fait montre d’une vigueur inattendue ces dernières semaines. La plupart des vols intérieurs sont remplis à plus de 80 % et ces jours-ci, la fréquentation des aéroports dépasse fréquemment les 2 millions de visiteurs quotidiens. Un niveau qu’on avait plus vu depuis mars 2020. Ce regain plus rapide que prévu (et on ne parle pas encore des vols internationaux) oblige les compagnies à réengager pilotes et personnel de bord à tour de bras, à doper leurs plans de vol et à augmenter leur flotte.

Les 737 Max “queues blanches” sont dès lors, un excellent moyen de se procurer rapidement un avion tout neuf. United Airlines (25 avions), Flair (13) et Alaska Airlines (9) font partie des acheteurs. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule : tant United que Southwest ont passé commande pour d’autres 737 Max pour un total de 184 appareils. Tout profit pour Boeing qui a pour objectif de retrouver la rentabilité dès l’an prochain.

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