Rétrospective rik wouters aux beaux-arts

© PH. CORNET

Une dame bien en chair, figée dans une posture de danse. Le bronze, nommé La vierge folle, date de 1912. Il est non seulement la plus fameuse sculpture du peintre et sculpteur malinois Rik Wouters – et l’une des plus connues de l’art belge – mais aussi l’incarnation d’une belgitude typique de l’artiste, précocement mort en 1916 à l’âge de 33 ans. Comme le montre l’imposante rétrospective menée rue de la Régence, en étroite collaboration avec le Museum voor schone kunsten d’Anvers, Wouters tend à être plus facétieux en 3D qu’en peinture. Par exemple dans ce plâtre reproduisant les caractéristiques faciales presque clownesques du peintre Edgar Tytgat. Ce qui laisse davantage de quiétude et de rêverie aux tableaux qui, par leurs couleurs et leurs manières, racontent une saga qui va du fauvisme à l’avant-garde. Tout n’est pas d’une égale modernité, mais dans la Femme à la mantille de 1913 ou Le flûtiste, réalisé l’année suivante, le talent manifeste de portraitiste de Wouters parle encore aujourd’hui.

jusqu’au 2 juillet aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles. www.fine-arts-museum.be

Par Philippe Cornet

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