Règlement de comptes à SoGent

L'échevin Sven Taeldeman (sp.a) a bien besoin de son casque, pour le moment. © Belgaimage

Publipart, Optima et aujourd’hui SoGent : à Gand, les affaires se succèdent avec, à chaque fois dans le collimateur, un élu sp.a. A quelques mois des élections, cela commence à faire désordre.

Chargée de remodeler l’image de la ville de Gand, SoGent dispose d’un pouvoir immense dans la mesure où cette société publique possède énormément de terrains sur lesquels elle décide qui pourra construire quoi. Des règles très strictes préviennent en principe tout copinage. Chaque projet fait en outre l’objet d’une cotation et celui qui a reçu le meilleur score pourra être construit.

La cotation de deux d’entre eux paraissant manipulée afin de favoriser un bureau d’architectes, deux directeurs ont été démis en décembre dernier pour ” négligences “. L’un s’inclina, l’autre, à l’époque directeur général, rua dans les brancards et obtint de Liesbeth Homans (N-VA), ministre de tutelle de l’institution, l’annulation de son licenciement.

Considérant que cette annulation ne portait que sur les conclusions qui avaient conduit au licenciement et non sur le licenciement lui-même, la ville resta inflexible. Estimant avoir en réalité été écarté pour avoir dénoncé des irrégularités, Didier Nachtergaele exige de pouvoir réintégrer ses fonctions sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour ouvrable d’interdiction et dans la foulée, transmet au parquet un épais dossier mettant ainsi celui qui l’a licencié – l’échevin sp.a Sven Taeldeman – en position difficile. Si des faits répréhensibles ont été constatés, pourquoi ce dernier n’a-t-il pas porté plainte ? La question mérite effectivement d’être posée, d’autant que Didier Nachtergaele affirme avoir perçu, sans avoir signé quelque accord que ce soit, l’équivalent de près de deux ans de salaire. Le prix de son silence ?

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