Qui va piano, va Arno

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“Je veux vivre dans un monde sans cholestérol / Avec une overdose de rock’n’roll”. Ou encore “Tomber amoureux / C’est comme un mal de tête” et “Elle expose ses seins pour du pain”. (Ré)entendus en versions dépouillées, les textes d’Arno dessinent plus que jamais un parcours marqué par une voix – graveleuse, rauque, rincée – qui raconte le désir, les femmes, la nuit mais aussi la solitude et l’alcool. Et là, aucun doute que l’album Vivre qui sort ce 2 mai incarne plus que jamais l’itinéraire de cet enfant pas forcément gâté. Le gamin d’Ostende qui devient bègue en humanités et connaît même ensuite des “problèmes moteurs” a accompli l’un des parcours musicaux les plus talentueux de notre étriqué royaume, et au-delà. Alors qu’on apprend qu’Arno aurait à nouveau des soucis de santé (il a été opéré d’un cancer l’an dernier), voilà que paraît un album singulier. Juste en compagnie du piano très sensible de Sofiane Pamart, jeune compositeur lillois naviguant entre rap et classique, le chanteur y propose pas moins de 14 de ses titres plus ou moins standards. Soit de superbes évidences destinées au dénuement ( Les yeux de ma mère, Elle adore le noir) et puis d’autres choix, plus étonnants, comme ce Lonesome Zorro un peu oubliée de 1990 et, surtout, ce traitement de choc dissonant de Putain Putain.

Vivre, Pias

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