Quel avenir pour le circuit européen?

Le bouquet final de la saison européenne sera tiré à Dubaï. © Getty Images

Bouquet final de la saison européenne, le DP World Tour Championship se dispute cette fin de semaine sur le parcours du Jumeirah Golf Estates (East Course) à Dubaï. Réservé aux 50 joueurs les mieux classés du circuit, ce tournoi propose un prize money de 10 millions de dollars avec, en prime, des bonus liés au ranking de la saison. De belles étrennes avant l’heure!

Dans un golf mondial sens dessus-dessous depuis l’arrivée des LIV Series “saoudiennes”, le circuit européen cherche clairement ses marques. Il est devenu le partenaire privilégié du PGA Tour américain avec même des tournois communs, tout en désirant conserver une forme d’indépendance, histoire de ne pas se faire complètement broyer par son grand frère d’outre-Atlantique.

Du coup, la tendance est clairement à la mondialisation. Le calendrier 2023 récemment révélé en est la plus belle preuve: les 39 tournois au programme se disputeront dans 26 pays différents. L’Europe conserve heureusement la part belle mais on note une montée en puissance de nombreux pays émergents. L’Asie accueillera ainsi cinq tournois (Singapour, Thaïlande, Inde, Japon, Corée du Sud). Et l’ex-European Tour fera aussi escale en Afrique du Sud, en Australie, à l’Ile Maurice, au Kenya et, bien sûr, à Abou Dhabi et Dubaï.

Bref, le DP World Tour se positionne clairement comme un circuit sans frontières et s’efforce de trouver les moyens financiers de cette ambition. En 2023, la dotation globale sera de 144 millions de dollars (un record) grâce notamment aux Rolex Series (Abou Dhabi, Dubaï, Ecosse, Wentworth) qui distribueront chaque fois un prize money de 9 millions de dollars.

Certes, ces chiffres sont bien inférieurs à ceux proposés par les LIV Series. Pour rappel, chaque victoire dans un tournoi du circuit dissident rapporte 4 millions de dollars au seul lauréat! Mais le DP World Tour n’a pas à rougir de sa programmation. D’autant qu’il a instauré un système de revenus garantis pour ses membres. Tous les joueurs (catégories 1 à 17) bénéficieront ainsi d’un “salaire” sécurisé de 150.000 dollars par an s’ils participent à un minimum de 15 tournois. Cette décision “sociale” s’inscrit notamment dans la volonté d’aider les jeunes pros en début de carrière et ne pas oublier en chemin les seconds couteaux.

Nul doute que ces nouvelles dispositions seront au coeur de bien des conversations cette semaine à Dubaï.

La grande finale à Dubaï

Alors qu’il pointait en tête à l’aube du dernier tour, Thomas Detry a dû se contenter d’un simple top 15 au Nedbank Challenge qui s’est déroulé à Sun City, en Afrique du Sud. Usé par une légitime fatigue mentale (il a énormément joué ces dernières semaines, notamment aux Etats-Unis), le Bruxellois a concédé cinq bogeys sur ses sept derniers trous. Avec une 54e place au ranking européen annuel, le Bruxellois dépend désormais d’éventuels forfaits pour participer à la finale du DP World Tour qui réunit le top 50 européen cette semaine à Dubaï. Septième du classement, Thomas Pieters pourrait lui aussi manquer le rendez-vous. Le joueur anversois attend toujours, aux côtés de sa femme, la naissance de son deuxième enfant. L’Irlandais Rory McIlroy, le Néo-Zélandais Ryan Fox et les Anglais Matt Fitzpatrick et Tommy Fleetwood sont favoris logiques pour succéder au palmarès de l’épreuve à l’Américain Collin Morikawa.

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