Pieters et Detry : consécration à Melbourne

Thomas Detry et Thomas Pieters devant la Coupe du Monde : une photo pour l'histoire ! © belgaimage

Il est toujours délicat de hiérarchiser les exploits. Mais en remportant, dimanche dernier, la Coupe du Monde par équipes, Thomas Pieters et Thomas Detry ont assurément écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du golf belge. Certes, aucun joueur du Top 20 mondial n’était présent à Melbourne pour ce dernier grand rendez-vous de l’année. Mais cela n’enlève rien à la performance de nos duettistes qui ont survolé les débats de toute leur classe, affichant au grand jour leur talent et leur complémentarité.

Fût-elle atypique, cette World Cup est un vrai classique du calendrier international. Elle a couronné, dans le passé, les plus grands champions, de Ben Hogan à Tiger Woods en passant par Jack Nicklaus, Arnold Palmer, Gary Player ou Severiano Ballesteros. C’est dire si Pieters et Detry ont fait flotter très haut le drapeau belge au mât du golf mondial.

Les deux Thomas ont un destin parallèle et ont noué, au fil des ans, une véritable amitié. Depuis tout gosses, ils participent aux mêmes tournois dans les mêmes catégories d’âge. Ils ont suivi une filière identique et ont même fréquenté la même université, dans l’Illinois. ” On se considère comme des frères “, sourient-ils, à l’unisson. Cette complicité a été un atout essentiel dans le sacre de Melbourne. Seul grand tournoi à se disputer en double (deux jours de fourballs, deux jours de foursome), la Coupe du Monde réclame, en effet, de la complémentarité, de la solidarité et un team spirit à toute épreuve. ” On se connaît par coeur, disent-ils. On sait où l’autre va poser sa balle avant même qu’il ne frappe son coup. ”

On se considère comme des frères.

Durant quatre jours, les deux champions belges ont donc savouré le moment. En mode décontracté au début. En mode beaucoup plus concentré ensuite, lorsqu’ils se sont retrouvés au sommet du leaderboard. ” C’est vrai, il y avait un peu de nervosité le dernier jour, expliquent-ils. Mais on a su gérer la pression et résister au retour des Australiens et des Mexicains. On était en mission. ”

Thomas Pieters avait déjà vécu de grands moments sur la scène internationale. Lauréat de trois tournois sur l’European Tour, quatrième des Jeux olympiques de Rio en 2016 et du Masters d’Augusta en 2017, l’Anversois avait également participé à la Ryder Cup de 2016. Pour Thomas Detry, ce parachutage en haut de l’affiche était plus nouveau. D’un calme étonnant, le Bruxellois de 25 ans a parfaitement relevé le défi, collant les balles au drapeau avec sa maestria habituelle. Sur le dernier trou, sous pression, il asséna même un drive supersonique qui en disait long sur sa confiance. ” Je rêvais de remporter mon premier titre en 2018. C’est fait. Et, en équipe, pour la Belgique et avec mon meilleur pote, c’est encore plus génial “, s’exclamait-il, les yeux teintés d’étincelles devant le beau trophée posé devant lui.

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