Patrimoine wallon

Elles font partie de l’ADN du sud du pays: depuis 34 éditions, le deuxième week-end de septembre, se tiennent celles qui s’appellent désormais les Journées européennes du Patrimoine en Wallonie, avec “Patrimoine & Innovation” comme sous-titre cette année. Intéressante perspective qui consiste à dépoussiérer la mémoire architecturale en l’accompagnant de présentes et futures projections. Notamment de l’intervention digitale, QR codes et applications diverses comprises qui permettent d’appréhender différemment des vagues de bâtiments et lieux aussi divers que l’ascenseur de Strépy- Bracquegnies, le Musée L de Louvain-la-Neuve ou des perles intrigantes, moins connues. Pointons entre autres la Chapelle de verre à Fauquez (Braine-le-Comte), le beau musée A.Pellegrin d’Hélécine ou encore le mystérieux édifice qu’est le cyclotron Marc de Hemptinne, encore à Louvain-la-Neuve. En lisant la vaste brochure de présentation des Journées, un rien touffue, un constat s’impose d’emblée: la manifestation n’échappe pas à l’époque, pratiquant des thèmes qui semblent désormais obligatoirement corrects (la mise en valeur des femmes). Mais ces journées approchent aussi de grands classiques patrimoniaux. On pense évidemment à ce site privilégié qu’est le Grand-Hornu, à Boussu, certainement l’un des endroits les plus fascinants de la Wallonie post-industrielle et au-delà. Pas seulement parce qu’il accueille deux institutions d’art remarquables (le Macs et le CID) mais également parce qu’il propose deux spectacles en ce mois de septembre. Gratuits mais sur inscription obligatoire, les shows du 9 septembre à 20 heures et du 11 septembre à 15 heures, annoncent un éclairage original sur le lieu, au propre comme au figuré.