Patrick Reed, le dernier héros américain

Sergio Garcia remet la veste verte à son successeur, Patrick Reed. © reuters

La victoire de Patrick Reed au Masters confirme l’actuelle suprématie du golf américain. C’est la quatrième sacre consécutif d’un joueur américain dans un tournoi du Grand Chelem après ceux conquis en 2017 par Brooks Koepka (US Open), Jordan Spieth (British Open) et Justin Thomas (US PGA). Sur le podium de l’Augusta National, le drapeau étoilé flottait, en prime, à tous les étages. Aux côtés du lauréat, on trouvait deux de ses compatriotes, Rickie Fowler (encore deuxième) et Jordan Spieth (auteur d’une improbable remontada le dernier jour).

Abonné aux places d’honneur depuis plusieurs années, Patrick Reed n’avait jamais réussi à remporter un Major. A 27 ans, le bouillant Texan a vaincu le signe indien au terme d’une prestation très solide. Il a terminé ce 82e Masters à -15 avec quatre cartes sous le par (22 birdies et deux eagles). Sur un parcours plus diabolique que jamais, c’est une performance exceptionnelle. Sous pression lors du dernier tour, il a réussi à conserver son calme et à gérer son tempérament volcanique pour faire plier son partenaire de jeu Rory McIlroy et surtout, pour résister aux fulgurants retours de ses ” potes ” Spieth et Fowler. ” Je savais que cette dernière journée serait difficile. J’étais préparé mentalement à souffrir et je n’ai jamais paniqué “, confiait-il après avoir revêtu la mythique green jacket et reçu les félicitations de Donald Trump !

C’est le quatrième succès consécutif d’un joueur américain en Grand Chelem.

Révélé à la planète golf lors de la dernière Ryder Cup à Hazeltine, où il avait porté son équipe vers la victoire, Reed est un joueur moderne, solide dans tous les compartiments du jeu. Natif de San Antonio, il a combiné études universitaires et golf de haut à l’Université…d’Augusta ! Après son premier titre sur le PGA Tour en 2014, il n’avait pas hésité à se présenter, avec un zeste d’arrogance, comme ” l’égal de Tiger Woods “. ” J’assume ces propos. J’ai toujours placé la barre très haut. C’est une façon de motiver “, explique-t-il aujourd’hui.

Précisément, attendu par toute l’Amérique, Tiger Woods n’a pas pu aller au bout de son rêve dans ce Masters. L’ancien n°1 mondial a éludé le couperet du cut de justesse et a finalement terminé à une honorable 32e place. Fût-il sur le bon chemin, il n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau. Après une si longue traversée du désert, c’est totalement logique. Sur ce plan, Augusta est un baromètre implacable.

Le parcours géorgien n’a d’ailleurs eu aucune pitié pour Thomas Pieters. Quatrième l’an passé, le champion anversois a cette fois été éliminé dès le deuxième tour. Il s’agit d’un nouveau revers qui confirme plusieurs mois d’irrégularité chronique. S’il veut prétendre à une sélection à la prochaine Ryder Cup, le n°1 belge se doit de réagir au plus vite.

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