Nouveau chiffre d’affaires record

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L’an dernier, Picanol a pulvérisé tous ses records. Le cours de l’action a dès lors augmenté de manière vertigineuse. La barre est placée de plus en plus haut pour le groupe : il lui faut à présent battre le dernier record. Concernant le chiffre d’affaires (CA), Picanol est bien parti, puisqu’il a déjà enregistré un chiffre record sur les six premiers mois écoulés et que le carnet de commandes est encore bien garni. La seule ombre au tableau (lire également en rubrique Portefeuille) se nomme Tessenderlo Group, dont Picanol est le principal actionnaire, avec plus de 36 % des actions, et dont la croissance du CA n’a pas été accompagnée d’une hausse du bénéfice.

La contribution au bénéfice de Tessenderlo a baissé de 12,3 millions d’euros sur les six premiers mois de 2016 à 5,8 millions d’euros au premier semestre écoulé. Pour autant, les résultats restent impressionnants. En rythme annuel, le CA s’est hissé à 364,7 millions d’euros (35 millions de mieux, ou 11 % de plus que les 329,7 millions d’euros des six premiers mois 2016). Picanol est toujours le meilleur de son secteur, et doté par ailleurs d’une offre de services très solide pour les acheteurs de métiers à tisser. Cependant, pour la première fois depuis longtemps, la division Weaving machines (CA de +10 %) est restée en retrait par rapport à la division Industries (+15 %) en termes de croissance du chiffre d’affaires. Cela doit toutefois contribuer à l’aplanissement de la cyclicité des métiers à tisser. Dans l’industrie agroalimentaire surtout, les commandes ont augmenté, de sorte que les activités pour tiers ont augmenté de 19 %. En outre, les divisions Proferro et PsiControl ont attiré de nouveaux clients et commandes. Le bénéfice opérationnel (EBIT) est passé de 66,9 à 71,1 millions d’euros, soit une hausse limitée de 6,3 %, ou une baisse de la marge d’EBIT de 20,3 à 19,5 % en raison de prix des matières premières plus élevés. Le bénéfice net au niveau du groupe s’est tassé de 60,4 à 58 millions d’euros (3,28 euros par action), dont ” seulement ” 5,8 millions d’euros proviennent de Tessenderlo Group. La contribution au résultat net de Picanol s’est établie à 10 %. Sans tenir compte de Tessenderlo, on note cependant une hausse du bénéfice net de 8,5 % (de 48,1 à 52,2 millions d’euros). C’est bien, mais les résultats sont moins spectaculaires que ceux de l’an dernier. Et dans la mesure où le cours de l’action avait déjà beaucoup augmenté, il est normal qu’il ait moins réagi cette fois.

Pour l’exercice courant, la direction table sur un CA légèrement supérieur au record de 639,8 millions d’euros de l’an dernier. Le CEO et premier actionnaire du groupe Luc Tack a déclaré que, compte tenu de la trésorerie de 100 millions d’euros, outre le renforcement de la position dans Tessenderlo, il étudie l’opportunité de créer une troisième activité au sein du groupe.

Conclusion

Nous maintenons notre prévision de bénéfice pour 2017 à 6 euros par action. La valorisation de Picanol est nettement supérieure, actuellement, à la moyenne à long terme. Après la dernière publication des chiffres annuels, nous avions abaissé notre conseil à ” conserver “. Sur la base des résultats semi-annuels, celui-ci ne peut être que confirmé.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Paru sur initiedelabourse.be le 30 août

Luc Tack n’exclut pas la création d’un troisième pôle chez Picanol.

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