Nouveau casting à Francfort

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Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus lundi dernier pour désigner Luis de Guindos (58 ans), ministre espagnol de l’Economie, comme nouveau vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). A ce poste, il remplacera le Portugais Vitor Constâncio, dont le mandat se termine fin mai.

La nomination de ce poids lourd du gouvernement Rajoy est la première d’une longue série de renouvellements à la tête de la gardienne de l’euro. Ces deux prochaines années, le directoire de la BCE, organe qui prépare les décisions du Conseil des gouverneurs (réunissant les banquiers centraux de la zone euro), sera en effet presque entièrement renouvelé. D’ici 2020, pas moins de quatre des six membres de ce même directoire seront remplacés, à commencer par son président Mario Draghi ainsi que notre compatriote Peter Praet, qui occupe, lui, les fonctions de chief economist.

A l’heure où l’économie du Vieux Continent va mieux, ces nominations auront une influence importante sur les politiques économiques menées ces prochaines années au sein de l’Union monétaire, ainsi que sur la vie des 500 millions d’Européens (taux hypothécaires, rémunération du compte d’épargne). Voir, après des années de crise, un pays du sud en quasi-faillite comme l’Espagne hériter du siège de numéro deux de la BCE, est en effet un tournant majeur qui augmente, par ailleurs, les chances de voir un représentant d’un pays du nord succéder à l’Italien Mario Draghi fin 2019. Le nom de Jens Weidmann, l’actuel gouverneur de la très redoutée Bundesbank (la banque centrale allemande), et farouche opposant à la politique de la BCE de ces dernières années qu’il juge laxiste, est sur toutes les lèvres. Bref, la bataille pour la tête de la BCE a officiellement commencé.

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Quatre des six sièges du directoire de la BCE vont être renouvelés ces deux prochaines années.

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