Neckermann en PRJ

© belgaimage

Affaibli, le voyagiste a fait une demande de procédure en réorganisation judiciaire (PRJ). Les agences sont fermées depuis ce lundi et tout le personnel a été mis au chômage temporaire.

Avec la pandémie, le tourisme souffre. Les compagnies aériennes sabrent dans les coûts et le personnel. Les voyagistes ne sont pas mieux lotis. Le groupe TUI parle de 8.000 emplois menacés. En Belgique, Neckermann a déposé la semaine dernière une requête auprès du tribunal de l’entreprise de Nivelles pour entamer une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ). Il n’est, à ce stade, pas du tout question de faillite mais de ” se donner du temps pour trouver des soutiens financiers et renégocier avec les créanciers les dettes causées par la crise du coronavirus “. Conséquence directe de cette demande de PRJ, les 59 agences Neckermann sont fermées depuis ce lundi et les 180 collaborateurs ont été placés en chômage temporaire. Les réservations restent toutefois possibles sur le site internet.

Pour rappel, l’automne dernier, Neckermann avait failli être emporté par la faillite de Thomas Cook, sa maison mère. Le groupe espagnol Wamos avait repris une grande majorité des agences. Une petite trentaine d’entre elles étaient passées sous pavillon Hillman Travel. Rouvertes depuis le début de l’année, les agences Neckermann proposaient des formules de vacances en collaboration avec Sunweb, Interhome ou Pegase. La pandémie est venue stopper net le redéploiement des activités. Au mois de juin, pour survivre, Neckermann avait obtenu un prêt de 2,3 millions d’euros de la Société régionale d’investissement de Wallonie (SRIW) et de PMV, son homologue flamand. Ce ne fut pas assez. En l’absence d’un nouveau prêt ou de capitaux en provenance d’instances régionales et fédérales, la société demande donc une PRJ. Wamos est prêt à injecter du capital supplémentaire mais uniquement en complément d’une aide belge.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content