Mithra lance son sprint décisif

Estelle sera produite en Allemagne, dans les unités validées par les autorités sanitaires internationales. © GETTY IMAGES
Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

La firme liégeoise vient de décrocher, au Canada, la première autorisation de mise sur le marché de sa pilule contraceptive à base d’estetrol. Lancement prévu cet été.

Le développement de Mithra repose sur une conviction forte: l’estetrol, un oestrogène naturel, peut servir de base à l’élaboration de produits révolutionnaires dans le monde de la santé féminine. Cette conviction s’appuie sur les travaux du gynécologue Jean-Michel Foidart (ULiège), cofondateur de l’entreprise en 1999 avec François Fornieri, et elle est aujourd’hui en phase de concrétisation. Pour la première fois, un produit à base d’estetrol, soit la pilule contraceptive Estelle, a été approuvé par des autorités sanitaires, en l’occurrence celles du Canada. Le produit devrait pouvoir y être commercialisé dès le milieu de l’été. “L’Europe et les Etats-Unis se prononceront de manière imminente, ajoute Leon Van Rompay, CEO de Mithra. Nous espérons obtenir ces approbations avant la fin du premier semestre de cette année.”

Après, les choses pourront aller très vite car Mithra a déjà conclu des accords de licence pour la distribution d’Estelle dans une quinzaine de pays (au Canada, ce sera via la firme Searchlight Pharma). La pilule sera produite en Allemagne, dans les unités validées par les autorités sanitaires internationales. “Au fur et à mesure que nous obtiendrons les autorisations pour l’usine de Flémalle, nous pourrons y fabriquer une partie de notre production, précise Leon Van Rompay. De toute façon, une seule usine ne sera pas suffisante pour produire nos pilules contraceptives à destination du monde entier.”

Produits similaires

L’approbation de la pilule Estelle renforce par ailleurs la probabilité de décisions similaires pour les autres produits à base d’estetrol développés par Mithra: le Donesta (contre les bouffées de chaleur lors de la ménopause) et le PeriNesta (fluctuations hormonales dans les deux ou trois ans qui précèdent la ménopause). L’entreprise liégeoise n’a pas encore signé de contrat de licence pour ces deux produits. Elle mise sur les premières recettes provenant de sa pilule contraceptive pour financer la suite des essais cliniques du Donesta, dont le potentiel commercial est encore plus grand, a souvent répété François Fornieri.

L’année 2021 avait commencé de manière bien sombre pour Mithra, avec l’inculpation de son patron emblématique François Fornieri dans le dossier Nethys. L’homme a temporairement quitté le poste de CEO. A ce stade, ce pas de côté ne semble pas altérer les développements de l’entreprise.

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