Lulu, éternel retour

© PG/ Uhlig

Dans les années 1990, La Monnaie présente déjà une version de Lulu, l’opéra de l’Autrichien Alan Berg (1885-1935), compositeur romantique et praticien de la dodécaphonie. On assiste alors au récit d’une femme fatale ” prête à tout pour s’élever dans un milieu d’hommes, avant d’être elle-même écrasée “. Rebelote dans la maison d’opéra bruxelloise en 2012 lorsque la soprano Barbara Hannigan interprète le rôle de la femme fissurée – par son ambition et son époque – dans une production de Krzysztof Warlikowski. Et voilà donc qu’en cet automne 2021, La Monnaie reprend l’oeuvre de Berg sous la direction musicale d’Alain Altinoglu, toujours dans une mise en scène de Warlikowski. Et de la même interprète, la Canadienne Hannigan. Si on creuse un rien, au-delà de la forme particulière de l’opéra, on comprend que cette histoire de femme ambitieuse dans un environnement au pouvoir essentiellement masculin, datant de quasi un siècle, sonne terriblement actuelle. Pas uniquement audacieuse et visionnaire sur le plan des idées, cette offre de La Monnaie est aussi une sacrée proposition musicale.

Lulu à La Monnaie, du 2 au 18 novembre. www.lamonnaie.be

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