Libertés chéries

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Dans un contexte socioéconomique 2022 pour le moins tendu, la nouvelle édition du Festival des Libertés s’annonce “politique et artistique, interculturelle et créative, festive et subversive”. On apprécie cette profession de foi (laïque) qui depuis plus d’une décennie, échappe aux catégorisations abusives (gauchiste, rebelle, underground…) au nom d’une programmation artistique qui prend régulièrement le pas sur l’engagement idéologique. Cette année, on coche la prestation du Juicy Orchestra (photo), version cordes et compagnie du féminin duo électropop bruxellois Juicy, ou comment aller du rap coquin vers une sonorité plus globalement orchestrale. La preuve qu’il ne faut pas forcément savoir qui est Notorious B.I.G. (inspirateur de Juicy) pour se laisser gagner à un plaisir sans frontières. On peut d’ailleurs dire la même chose des autres artistes en vogue invités, tels Fishbach, Odezenne, Feu! Chatterton, ou des intemporels Youssou N’Dour et Max Romeo, l’une des dernières légendes du reggae jamaïcain encore en circulation. Le Festival consiste aussi en un grand remue-méninges via des débats, une compétition de films documentaires et du théâtre. D’une discussion sur un thème désormais éternel (Racisme, colonialisme et réparations), l’événement propose ainsi de l’inhabituel. Par exemple, Warning, présenté comme un “cirque inextrémiste” ou encore Women Of Valor, étonnant docu qui raconte la lutte des femmes ultraorthodoxes qui, en Israël, refusent leur condition, notamment l’interdiction qui leur est imposée de se présenter aux élections législatives. Le reste de la programmation est à consulter sur le site web du festival, autant de “Food For Thought” comme le chantait irrésistiblement UB40 en 1980…

Du 13 au 22 octobre, www.festivaldeslibertes.be

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