Les villes redécouvrent les vertus de l’eau

La Jeker, à Tongres © pg

A Tongres, 60 ans après avoir été enterrée, la Jeker, qui était un vrai égout à ciel ouvert, a refait surface. Les temps, il est vrai, ont changé. La qualité des eaux de surface s’est améliorée et de plus en plus de municipalités commencent à prendre conscience que le passage d’un cours d’eau dans un environnement urbain apporte une indéniable plus-value. A Gand, l’eau coule à nouveau dans le Reep, un ancien bras de l’Escaut, de sorte que la ville se retrouve vraiment, comme autrefois, au confluent de ces deux cours d’eau. A Diest, le Demer a retrouvé droit de cité et même à Bruxelles, l’on se demande si au parc Maximilien, la Senne ne pourrait pas refaire surface. Ce retour aux sources, confirme l’Association des villes et communes flamandes (VVSG), est en partie lié au réchauffement climatique. Les villes, commente Steven Caluwaerts, de l’université de Gand, sont d’authentiques îlots calorifiques, notamment parce que le béton conserve longtemps la chaleur emmagasinée durant la journée. Certaines nuits d’été, la différence de température entre le centre-ville de Gand et le plat pays peut ainsi atteindre sept degrés. Idéalement, poursuit-il, ” il faudrait également débétonner les berges, les rendre meubles comme autrefois et y planter des arbres qui, s’ils ne refroidissent pas l’atmosphère, déstressent néanmoins les citadins et produisent de l’ombre. “

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