Les groupes pétroliers amassent les profits

C’était éminemment prévisible. Après un premier trimestre compliqué dû à la retraite de Russie et à la dépréciation d’actifs, les cinq plus grandes compagnies pétrolières occidentales (BP, Shell, TotalEnergies, Exxon et Chevron) ont enregistré au deuxième trimestre des résultats historiques. Les prix record du gaz et du pétrole leur ont permis d’engranger à elles cinq 60 milliards de dollars de bénéfices: 8,45 pour BP (2e plus important de son histoire), 17,9 pour ExxonMobil (record absolu), 11,6 pour Chevron, 11,5 pour Shell et 9,8 pour TotalEnergies. Pour se faire une idée, par rapport à 2019, les prix du pétrole ont grimpé de 55% et ceux du gaz ont été multipliés par huit en Europe. Ces bénéfices plantureux, qui ont accéléré les programmes de rachat d’actions, font évidemment grincer des dents vu les difficultés des particuliers à payer leurs factures et relancent le débat sur la taxation de ces surprofits. Londres s’y est déjà mise en taxant les exploitations sur son sol. La France y pense aussi, même si le projet ne passe pas la rampe législative jusqu’ici. C’est pour éviter cette possible taxe que TotalEnergies, en France comme en Angleterre, a fait sérieusement baisser ses prix à la pompe, même sur les autoroutes.

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