Les fruits tombent des arbres

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“Le monde me donne le tournis parce qu’il donne tout en bas de chez moi”. Voilà le ton du quatrième roman de Florent Oiseau, qui a l’art de dire l’essentiel derrière une écriture qui semble aligner des lapalissades. Alors oui, les fruits tombent des arbres et les hommes meurent aussi… Mais quand on est confronté au style faussement désinvolte et à l’humour de Florent Oiseau, on se laisse emmener par ce roman qui ne raconte presque rien et pourtant nous dit un tas de choses profondes et belles. L’histoire? Celle d’un personnage qui, marqué par la mort d’un anonyme en bas de chez lui, va se sortir le nez du nombril et s’intéresser aux autres. A sa fille adolescente qui lui avoue préférer les filles. A son ex-femme qu’il croit toujours aimer. A ce voisin qui pleure devant Sauvez Willy. Ça pourrait sentir le parfum bon marché mais on ressort de cette lecture avec la conscience que nous ne sommes certes que des passants dans une vie pas rigolote mais qu’une plume comme celle de Florent Oiseau peut nous aider à y trouver une place…

Florent Oiseau, Les fruits tombent des arbres, Allary Editions, 240 pages, 17,90 euros.

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