Les aventures de China Iron

© PG

Le roman de l’Argentine Gabriela Cabezón Cámara devrait plaire à plusieurs catégories de lecteurs. D’abord, ceux qui apprécient le travail sur la langue, très fin et soigné, mais aussi le travail sur les idées: “La misère encourage la fissure, l’élagage ; elle égratigne lentement, à l’air libre, la peau de ceux qu’elle a fait naître ; elle en fait du cuir sec, la craquelle, impose une morphologie à ses créatures. (…) une pauvreté qui, j’en suis convaincue, était davantage un manque d’idées que de quoi que ce soit d’autre”. Des idées, notre héroïne, qui abandonne ses enfants aux voisins, change de nom et traverse le pays avec une inconnue, en a en effet plein sa besace. Ce roman plaira donc aussi à celles et ceux qui aiment les romans d’aventures avec ici ce décor incroyable de la pampa argentine. Une histoire qui revisite un immense classique de la littérature argentine, Martin Fierro de José Hernandez, pour en proposer une version queer, un conte, un récit écologique. Un roman d’aujourd’hui, finaliste du prestigieux Booker Prize 2020.

Gabriela Cabezón Cámara, Les aventures de China Iron, L’Ogre, 244 pages, 20 euros.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content