Le talent n’a pas d’âge

Phil Mickelson, un sourire légendaire. © photonews

On ne sait plus quels superlatifs utiliser pour qualifier la carrière de Phil Mickelson. A 48 ans, le génial joueur américain vient de remporter, à Pebble Beach, le 44e tournoi de sa carrière sur le PGA Tour. Et quel-que chose nous dit que son palmarès est loin d’être gravé dans le marbre.

Phil a cédé à la tentation des greens dès l’âge d’un an et demi. Droitier dans la vie, il devint gaucher au golf en reproduisant le swing de son papa qui se tenait face à lui ! Depuis, ” Lefty “, enfant chéri de l’Amérique, collectionne les exploits et les victoires. A son tableau de chasse, on comptabilise notamment cinq sacres en Grand Chelem (trois Masters, un British Open et un PGA Championship), 27 top 5 dans les Majors et 12 participations à la Ryder Cup et à la Presidents Cup. Mais l’homme, élevé dans le sérail de la compétition, en redemande. Et, à l’évidence, l’âge n’a aucune incidence sur son ambition.

Jack Nicklaus avait, en 1986, remporté le Masters à l’âge de 46 ans. Il est, à ce jour, le vainqueur le plus âgé d’un tournoi du Grand Chelem. Et si le Californien battait, cette année, ce record ? L’idée est loin d’être farfelue. Il adore le parcours de l’Augusta National qui convient parfaitement à son jeu. Ses statistiques au Masters sont d’ailleurs hallucinantes avec trois victoires mais aussi 15 top 10 en 26 participations. Dans sa forme actuelle, il aura donc sûrement son mot à dire, du 11 au 16 avril, dans le jardin géorgien de Bobby Jones.

Et puis, il a aussi en ligne de mire l’US Open. Pour l’heure, c’est le seul Major qu’il n’a jamais réussi à remporter. Six fois classé à la deuxième place, il espère toujours vaincre enfin le signe indien et entrer dans le cercle très fermé des champions ayant remporté les quatre tournois du Grand Chelem. Ils sont cinq à avoir réussi cet exploit : Gene Sarazen, Ben Hogan, Gary Player, Jack Nicklaus et Tiger Woods.

Cette année, l’US Open fera escale, en juin, à Pebble Beach. C’est son links préféré, celui où son grand-père était autrefois caddie. C’est dire si l’occasion sera belle pour exorciser tous ses démons et dédier la victoire à son grand ami Payne Stewart, décédé voici 20 ans dans un accident d’avion et vainqueur de cet US Open précisément la même année.

En vérité, nul ne connaît les limites de Phil Mickelson, champion atypique et flamboyant qui, comme le bon vin, semble se bonifier avec le temps. Cette fin de semaine, le gaucher le plus doué de l’histoire du golf sera encore l’un des favoris du premier WGC de l’année qui se dispute sur le parcours de Chapultepec, au Mexique. L’an passé, il avait mis fin à cinq années de disette en remportant le trophée et en relançant complètement sa carrière.

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