Le sacre de Scheffler, le retour de Tiger

SCOTTIE SCHEFFLER Le Texan, 25 ans, est le nouveau lauréat du Masters. © GETTY IMAGES

En remportant la 86e édition du Masters, l’Américain Scottie Scheffler, 25 ans, a confirmé son actuel état de grâce. En début d’année, le Texan n’avait pas encore soulevé le moindre trophée sur le PGA Tour. Le voilà désormais numéro un mondial avec quatre titres (Phoenix, Orlando, Austin et Augusta) conquis en l’espace de trois mois!

Ancien vainqueur de l’US Amateur et pro depuis 2018, Scottie Scheffler ne cesse de gravir les échelons. L’an passé, grâce à deux top 10 à l’US Open et au British Open, il avait hérité d’une wild card pour la Ryder Cup. Mais personne n’imaginait une telle ascension aussi rapide vers les plus hauts sommets. “Je vis un rêve éveillé. Tout me réussit”, sourit ce champion humble qui s’efforce, malgré cette gloire soudaine, de garder les pieds sur terre.

A Augusta, il a en tout cas fait très grosse impression. Solide dans tous les compartiments du jeu, impérial au putting, il n’a jamais réellement tremblé. En tête dès le deuxième tour, il a, lors de l’heure de vérité, maîtrisé le retour désespéré du Nord-Irlandais Rory McIlroy et dominé son dernier rival, l’Australien Cameron Smith. Du grand art.

Ceci dit, cette année, à Augusta, c’est évidemment la présence de Tiger Woods, 46 ans, qui alimentait toutes les conversations. Treize mois après le grave accident de voiture où il faillit perdre sa jambe droite et deux ans après sa dernière compétition officielle, nul ne s’attendait à voir le Tigre rugir à nouveau sur les greens du Masters. C’est dire si l’excitation était grande lorsqu’il déposa sa balle sur le tee numéro un!

Après deux premiers tours remarquables qui lui permirent de franchir le cut, Woods, usé physiquement et le pas hésitant, céda logiquement du terrain. Il termina finalement à la 46e place, loin du vainqueur. Mais il suscita l’admiration de tous les connaisseurs et de toute l’Amérique qui n’avait d’yeux que pour lui.

Décidément, Tiger n’en finit pas d’écrire l’histoire. Il a collectionné, ces 10 dernières années, toutes les souffrances physiques et morales avec, en toile de fond, de multiples opérations aux genoux et au dos, deux accidents de la route, sans parler de ses déboires familiaux. Mais il a chaque fois trouvé la force de se surpasser et remonter la pente. D’autres auraient jeté l’éponge. Pas lui. “Il ne faut jamais abandonner. Il faut toujours courir derrière ses rêves”, a-t-il glissé. Sa participation inespérée à ce Masters en est la plus belle preuve. A l’évidence, il est toujours en mission, prêt à écrire de nouveaux chapitres à son oeuvre.

MIGUEL TASSO

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content