Le roi du bingo n’est plus

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Cueillir des cerises dans la ferme paternelle située à Haaltert, entre Alost et Ninove, ne lui plaisant guère, le jeune Willy Michiels se lance dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale dans le placement de juke-box qu’il troque rapidement pour des machines à sous, nettement plus rentables. Celui qui sera progressivement affublé en Flandre du titre de le roi du jackpot, puis du bingo, a ensuite l’intelligence de se diversifier en rachetant des cafés au bord de la faillite. Bourgmestre de Haaltert, il anticipe l’essor des jeux et des paris en ligne et devient… châtelain, puisque les revenus tirés de la plateforme Napoleon Games lui permettent de se porter acquéreur du Waterkasteel de Moorsel, un château construit au 16e siècle par Charles de Croÿ, évêque de Tournai et abbé commanditaire de la riche abbaye d’Affligem. Mais en 2015, le vent tourne. Via une augmentation de capital, Willy Michiels est poussé vers la sortie par le fonds d’investissement Waterland. Il peut alors se consacrer à son autre passion : les old timers. Politiquement, sa carrière s’est aussi trouvée freinée par quelques soucis fiscaux et une condamnation avec sursis pour corruption de fonctionnaire. A deux reprises, le ministère de l’Intérieur a refusé de le renommer bourgmestre. Mais qu’importe. Willy sera resté jusqu’au bout, dans l’ombre, un vrai ” baron “.

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