Le réveil tardif de Jon Rahm

Jon Rahm a terminé la saison en s'adjugeant la finale du DP World Tour. © Belgaimage

La finale du DP World Tour, qui s’est disputée à Dubaï, a rendu ses verdicts: Jon Rahm a remporté le tournoi et Rory McIlroy a scellé son titre de meilleur joueur de l’année sur le circuit européen. L’Irlandais du Nord complète, au passage, un cru assez exceptionnel avec également le titre en FedEx Cup (circuit américain) et le statut de n°1 mondial. Bref, à 10 mois de la Ryder Cup, les deux leaders du golf européen ont affiché haut et fort leurs ambitions!

La victoire de Jon Rahm sur le Earth Course du Jumeirah Golf Estate n’est pas une surprise. L’Espagnol apprécie beaucoup ce parcours où il s’était déjà imposé en 2017 et 2019. Solide dans tous les secteurs du jeu, le natif de Barrika a terminé les quatre tours à 20 sous le par avec deux coups d’avance sur le Suédois Alex Norren et l’Anglais Tyrrell Hatton.

Numéro 1 mondial en début d’année, Rahm n’a pas signé la saison qu’il espérait. Il a notamment déçu lors des quatre Majors où il n’a réussi aucun top 10. C’est très inhabituel chez lui. Certes, il a limité la casse en remportant l’Open du Mexique (sur le PGA Tour), l’Open d’Espagne (où il a égalé le record de victoires de Severiano Ballesteros) et enfin, ce DP World Championship. Guidé par son énorme ambition, il espérait toutefois mieux. Beaucoup mieux. “Disons que c’était un peu une année de transition. J’ai accordé beaucoup de temps à ma famille avec, en toile de fond, la naissance de mon deuxième enfant en août dernier. Ce sont des moments que je ne voulais manquer sous aucun prétexte” confie-t-il.

Lorsqu’il joue en confiance, le colosse basque, très perfectionniste, est probablement le joueur le plus complet du monde. Ses drives n’ont rien à envier à ceux des plus longs frappeurs. Et à l’instar de la plupart de ses compatriotes, il excelle autour des greens grâce à des mains magiques. En revanche, il suffit souvent d’une petite défaillance pour dérégler sa belle mécanique.

Agé de seulement 28 ans, “Rahmbo” (c’est son surnom) compte déjà neuf victoires sur le circuit européen et sept sur le PGA Tour américain (dont l’US Open en 2021). Et il ne veut évidemment pas en rester là. Frustré par ses échecs en Grand Chelem cette année, il entend clairement frapper un grand coup en 2023, histoire de préparer au mieux la Ryder Cup de Rome.

A l’instar de Rory McIlroy, il s’est positionné clairement contre les LIV Series, ce circuit dissident saoudien qui défraye tant les chroniques ces derniers mois. “Chacun est libre de jouer où il veut. Mais il faut arrêter de faire trop de publicité à cette compétition qui se joue sur invitations, sur 54 trous et sans cut“, a-t-il récemment déclaré. Dustin Johnson & Co apprécieront.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content