Le pass obligatoire pour travailler en Italie

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C’est la mesure la plus dure de l’Union européenne: depuis vendredi, pour aller au boulot, les Italiens doivent disposer du pass sanitaire. Une mesure qui a boosté la vaccination mais également suscité les manifestations.

Depuis cet été, présenter son pass sanitaire pour entrer dans un bar, un restaurant ou un lieu culturel se fait de façon naturelle et rapide en Italie. Vendredi dernier, l’Etat a décidé de passer à la vitesse supérieure. Le gouvernement de Mario Draghi veut à tout prix éviter un nouveau confinement, la crise sanitaire ayant coûté au pays 10 points de PIB. L’Italie a été l’un des Etats européens les plus touchés par la pandémie avec plus de 130.000 morts. Depuis vendredi, le pass sanitaire est donc obligatoire pour tous les travailleurs sur leur lieu de travail.

Il faut noter qu’en Italie, le green pass (c’est son nom) s’obtient avec une ou deux doses de vaccin, un certificat de guérison ou un test négatif de moins de 48 heures. Le but du gouvernement, en plus de sécuriser les lieux de travail (le patronat est favorable à la mesure), est d’encourager la vaccination. Mission en bonne voie puisque des centaines de milliers de vaccinations ont été enregistrées la semaine dernière. Les employeurs doivent contrôler les passes tous les jours sous peine d’amende. Un employé présent sur son lieu de travail sans pass encourt une pénalité de 600 à 1.500 euros.

Evidemment, la mesure est vivement contestée. En Italie, si 85% des plus de 12 ans ont au moins reçu une dose, environ 3 millions d’adultes ne sont en effet pas du tout vaccinés. Des manifestations ont ainsi éclaté dans tout le pays ces derniers jours et des actions de blocage sont en cours dans différents ports. Il faut dire que la mesure pose un solide problème au secteur de la logistique et du transport routier, dont 30% des travailleurs ne seraient pas vaccinés.

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