Le Fiff sur le vif

" Gainsbourg (vie héroïque) " © photos pg

Le Festival du film francophone de Namur s’offre un coup de coeur avec Laetitia Casta et l’habituel mélange de fictions, animations et documentaires dans la langue de Poelvoorde.

Après les véritables bornes cinématographiques Jean Rochefort, Philippe Noiret, Lambert Wilson, Bernadette Laffont, Sandrine Bonnaire ou Isabelle Huppert, le choix de Laetitia Casta comme actrice coup de coeur de la 34e édition du Festival du film francophone de Namur (Fiff) est à la fois un coup de jeune relatif – elle est née en 1978 – et un choix atypique. Si la Corse n’est pas la première comédienne à avoir bifurqué vers le cinéma après une carrière de mannequin – entamée à 15 ans sous le patronage de Jean-Paul Gaultier, son chemin filmique reste déroutant. Certes, en 1999, les débuts au grand écran dans un Astérix de Claude Zidi de cette beauté brune solaire n’augurent d’abord rien de bien original, mais au fil des longs métrages – 23 à ce jour – sa palette va toutefois se diversifier et s’enrichir. Notamment via les deux films de son parcours projetés à Namur, le très onirique Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar où elle campe impeccablement une jeune Brigitte Bardot, et le davantage ” auteuriste ” L’homme fidèle de Louis Garrel. Comme quoi, l’une des principales qualités du cinéma, reste sa faculté à nous surprendre.

” Mon nom est clitoris “© photos pg

A ce titre, le documentaire André Téchiné, cinéaste insoumis, suivi d’une leçon de cinéma donnée par le réalisateur français, s’annonce déjà comme l’un des beaux moments du Fiff. Toujours dans la veine documentaire, on coche également Radio Congo, plongée bien sentie dans l’actuelle réalité désordonnée de l’ancienne colonie. Ou le tout aussi secouant Mon nom est clitoris où 12 femmes racontent leur sexualité depuis l’enfance. Sinon, la fiction d’Yvan Attal, réalisateur de Mon chien stupide, est tentante dans une veine de Woody Allen français, sans les soupçons de casseroles sexuelles. A ne pas oublier : en compétition officielle, Roubaix, une lumière, où Arnaud Desplechin prend le biais d’une enquête polar pour chroniquer une France à la ramasse économique. Et puis, Namur oblige : Raoul Taburin, mettant au centre le régional de l’étape, Benoît Poelvoorde, dans une gentille comédie écolo-cycliste. Pas le plus génial des 140 films proposés dans la capitale wallonne, mais assurément, l’un de ceux qui fera salle pleine.

” Radio Congo”© photos pg

Du 27 septembre au 4 octobre à Namur, www.fiff.be

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