La tension monte

Steve Stricker (USA) et Padraig Harrington (Europe), les capitaines de la prochaine édition. © Getty Images

Le compte à rebours a commencé! A un peu plus de 100 jours de la Ryder Cup, la tension monte dans les deux camps et les deux capitaines sont déjà en pleine réflexion. Battue quatre fois lors des cinq dernières éditions, l’équipe américaine entend bien récupérer le sceptre, le 27 septembre prochain, sur le parcours de Whistling Straits, dans le Wisconsin .

Le système de sélection des deux formations est différent. Côté américain, les six premiers joueurs d’un classement spécial (établi sur les années 2019, 2020 et 2021) seront automatiquement promus parmi les 12 élus. A ce stade, il s’agit de Dustin Johnson, Bryson DeChambeau, Justin Thomas, Brooks Koepka, Collin Morikawa et Xander Schauffele. Le capitaine Steve Stricker ajoutera, une semaine avant la date fatidique, les noms des six autres sélectionnés, parmi lesquels on pourrait retrouver Patrick Reed, Tony Finau, Jordan Spieth, Patrick Cantlay, Daniel Berger et – pourquoi pas? – Phil Mickelson. Une telle équipe compterait la bagatelle de huit vainqueurs de Majors: c’est du lourd, du très lourd! D’autant qu’il se chuchote que faute de pouvoir être de la fête sur les fairways, Tiger Woods pourrait accepter le poste d’adjoint de son ami Stricker.

Côté européen, l’algorithme est un peu différent. Padraig Harrington sélectionnera automatiquement les quatre premiers joueurs du classement spécial et les cinq premiers du ranking mondial. Pour l’heure, Jon Rahm, Tommy Fleetwood, Tyrrell Hatton, Rory McIlroy, Viktor Hovland, Paul Casey, Lee Westwood, Matthew Fitzpatrick et Victor Perez hériteraient du précieux sésame. Les trois dernières places seront des wild cards du capitaine. Elles pourraient, par exemple, revenir à Justin Rose, Robert Macintyre, Sergio Garcia, Shane Lowry ou Danny Willett. Cette équipe européenne a évidemment très fière allure aussi mais, hors wild cards, elle ne compterait que le seul Rory McIlroy comme ancien lauréat de Grand Chelem.

Ceci dit, on sait d’expérience qu’en Ryder Cup, les hiérarchies et les C.V. sont traditionnellement balayés par des paramètres bien plus émotionnels. Lorsque le golf, discipline individuelle par essence, se transforme en sport d’équipe, les champions doivent mettre leur ego de côté. Et lors des dernières éditions, ce n’était pas le point fort des stars américaines, incapables de laisser au vestiaire leurs rivalités du PGA Tour.

On se souvient qu’à la Ryder Cup 2016, Thomas Pieters avait défrayé toutes les chroniques en offrant quatre points à l’équipe européenne. Un record pour un rookie. Très irrégulier depuis quelques mois, le joueur anversois ne semble actuellement pas en mesure de se mêler à la lutte pour une sélection à Whistling Straits. Seul un été exceptionnel pourrait inciter Padraig Harrington à le repêcher en dernière minute. Wait and see !

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