La purge chez Heineken

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Lourdement frappé par la pandémie, le deuxième brasseur mondial lance le plan Evergreen. Il suppose deux milliards d’euros d’économies en deux ans et la perte de 10% de ses effectifs.

Si les résultats d’AB InBev ne seront connus que le 25 février, la bonne tenue de Carlsberg semblait de bon augure pour le secteur de la bière. Le groupe danois a bien limité la casse en 2020. Certes, il a perdu 11% de son chiffre d’affaires mais a conservé un bénéfice confortable: 818 millions d’euros (-8%). Chez Heineken, par contre, c’est la douche froide. Le numéro deux mondial du secteur a été frappé durement par la pandémie et la fermeture des bars et des restaurants. Fin janvier dernier, par exemple, un peu de moins de 30% de ses points de vente européens étaient actifs… En 2020, le brasseur néerlandais a enregistré une chute de 17% de ses ventes pour un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros. D’un bénéfice net de 2,1 milliards d’euros en 2019, il est passé à une perte sèche de 204 millions d’euros. Et le début 2021 n’est pas non plus très encourageant. Heineken, très implanté en Europe, n’a d’autre choix que de se lancer dans une restructuration. Outre une réduction de la gamme, une accélération de la premiumisation de ses bières et l’expansion des cuvées sans alcool, le plan Evergreen commande des économies de deux milliards d’euros d’ici à la fin de l’an prochain et de lourdes pertes d’emploi. Soit 8.000 postes sur un effectif mondial de 85.000. On sait que le brasseur néerlandais va supprimer immédiatement 20% des effectifs qui travaillent au siège d’Amsterdam. Pour le reste, c’est la bouteille à l’encre. Notamment en Belgique où il est présent via Alken-Maes et y emploie 650 personnes. Sans oublier la cidrerie Stassen à Stavelot et la malterie Albert à Anvers.

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