La fille du Diable

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En 1910, Jessie McRae, fille du Diable, débarque à Edimbourg. Avant de mourir empoisonné de sa main, son père l’a vendue comme ventre aux Udnam, couple bourgeois (lui, homme au bras long sans conscience et sa fiancée suffragette sous emprise) en mal d’enfants. Mais l’arrangement tourne mal et la diablesse maudit

l’immeuble et ses occupants. C’est avec eux que nous faisons connaissance, à travers les décennies. Tous s’interrogent sur les rouages du pouvoir et leurs amours perdues. Ainsi, à l’orée de la Seconde Guerre mondiale, Levi est un taxidermiste afro-américain témoin des premières tentatives de clonage. Dans les années 1950, Agnes traque les faux médiums. Quant à William Burroughs, il squatte le sous-sol, corsant son thé de LSD. Puzzle d’êtres marginaux attachants, voilà un roman qui redonne le goût de l’émancipation. Après Les Buveurs de lumière, Jenni Fagan se fait ici encore sherpa entre les mondes visible et invisible.

Jenni Fagan, “La fille du Diable”, éditions Métailié, 352 pages, 23 euros.

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