La dernière saison du monde

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Après un premier roman fort remarqué (L’Eté des charognes) et un deuxième écrit à quatre mains avec son épouse Capucine Johannin (Nino dans la nuit), Simon Johannin s’est mis à la poésie. Cela donne deux recueils, toujours chez la qualitative maison Allia qui vient de fêter ses 40 ans. Dans Nous sommes maintenant nos êtres chers paru fin 2020, on découvrait une nouvelle facette du jeune auteur, explorant en vers libres les thèmes qui lui sont chers: les chiens errants de nos vies, les “défractés d’en face”, les “rêves mal définis”, grandir (“Le cauchemar que c’est, la vie qui passe / Ce soleil qui s’éteint dans l’eau froide”), aimer (“Boire était facile, aimer devait s’apprendre”). En mai dernier, est sorti La Dernière saison du monde, recueil plus mélancolique et mature: “Comment faire, comment dire / Pour nettoyer le corps de toutes ses faims? “. Images magnifiques: “Mon coeur s’est vidé par le haut, j’ai recraché les morceaux de vanille.” Odeurs de cendres, roses paupière et brûlures nourrissent un texte d’une beauté qui confirme une langue lumineuse.

Simon Johannin, éditions Allia, 102 pages, 10 euros.

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