La crainte d’une récession bride le cours du cuivre

Le cours du cuivre a atteint un niveau record en mars, dépassant les 5 dollars la livre (11.000 dollars la tonne) ; depuis, il a chuté d’un tiers.

Tous les métaux de base se sont appréciés après l’invasion de l’Ukraine, sur fond d’inquiétudes au sujet de l’approvisionnement et d’explosion des positions spéculatives sur les marchés à terme. Les craintes d’une récession ont, depuis, pris le dessus ; ce revirement est très net sur les marchés à terme, où les positions courtes nettes sur le contrat de cuivre du CME n’avaient pas été aussi importantes depuis avril 2020.

Or les facteurs ayant propulsé le cuivre à un sommet n’ont pas disparu soudainement en trois mois. Les perspectives restent favorables à moyen terme: la demande devrait se redresser et l’offre s’adaptera. Aucun problème à court terme non plus: la baisse de la production au Chili et au Pérou est largement compensée par une production accrue en Indonésie (Grasberg) et en République démocratique du Congo (Kamoa). Mais le pipeline va s’épuiser dès 2023, et un éventuel excédent d’offre sur le marché mondial serait de courte durée. La demande de cuivre pour les applications “vertes” (énergie solaire, éolienne, véhicules électriques, véhicules hybrides, pompes à chaleur, stockage de l’énergie…) va continuer de croître.

ETF sur le cuivre et actions minières

Il est possible d’investir dans des contrats à terme via le WisdomTree Copper ETF, coté en Allemagne (Xetra) sous le ticker OD7C GY.

Une autre possibilité consiste à acheter des actions de sociétés minières, dont peu se concentrent toutefois spécifiquement sur le cuivre ; ce qui n’est pas un problème, puisque tous les métaux de base sont orientés à la hausse.

La diversification reste ceci dit impérative, et la création d’une variante européenne du Global X Copper ETF, fin 2021, est une bonne nouvelle. Cotée sur Xetra sous le ticker 4COP GY, cette variante, dont les frais de gestion annuels sont fixés à 0,65%, réplique l’indice Solactive Global Copper Miners, qui comprend actuellement 41 sociétés (dont Southern Copper, dont 80% du chiffre d’affaires proviennent du cuivre, mais aussi le chilien Antofagasta et le canadien First Quantum Minerals, qui tirent tous deux 85% de leurs revenus du cuivre). L’indice a toutefois perdu 40% ces derniers mois – plus que le métal lui-même.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content