La côte Delvaux

© Ph.Co.

Pendant près de cinq mois, à cheval entre l’automne 2019 et le printemps 2020, Paul Delvaux (1897-1994) s’était invité au Train World de Schaerbeek via un certain nombre de ses oeuvres insérées dans le parcours habituel du musée. Le surréalisme fantastique du peintre se glissant parfaitement dans la poésie figurative des locos, l’expo avait connu un franc succès public. Il est naturellement fait aussi allusion à l’univers ferroviaire au Musée Paul Delvaux de Saint-Idesbald-Coxyde. Installé dans une ancienne maison qui rappelle l’habitat traditionnel en mer du Nord, il a été agrandi et totalise 1.000 m2. Rouvert depuis le 3 décembre, à point pour une visite de fin d’année, le bâtiment est aussi charmant que tranquille. Il additionne donc des salles de taille raisonnable, le tout constituant la plus large collection de Delvaux au monde. Le créateur, né en province de Liège et amateur de fausses lumières nocturnes comme de corps dénudés, était tombé amoureux de Saint-Idesbald dès 1945, s’inspirant possiblement de cette partie de Belgique qui convoque le rêve comme le jaillissement des éléments de la nature, ramenés à des éléments poétiques. Au-delà des conditions hygiéniques désormais usuelles de visites de lieux muséaux, c’est précisément ce sentiment d’agréable détachement de la réalité et d’onirisme éveillé, qui fonctionne parfaitement bien ici.

www.delvauxmuseum.be

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