Interférences

A la Côte d’Opale, en août 1973, Alban et Pablo, deux amis d’enfance paressent sur la plage en draguouillant gentiment au son de Led Zeppelin, Neil Young, John Lennon et de Rory Gallagher que relaie Radio Caroline. Cette radio pirate qui émettait en dehors des eaux territoriales britanniques a littéralement fait découvrir la musique pop dans les foyers anglais et français. Son impact a fait office d’une bombe chez les adolescents assoiffés d’électricité.

Cinq ans plus tard, lors d’une fête dans un appartement parisien, Alban et Pablo rencontrent un Anglais, matelot et ingénieur du son sur Radio Caroline qui, entre deux bouffées de haschich, fait partager cette aventure humaine extraordinaire. Le paysage radiophonique hexagonal sous la présidence de Giscard d’Estaing est plutôt contrôlé. Cette docu-fiction croquée de façon très réaliste par Jeanne Puchol et scénarisée par Laurent Galandon retrace le parcours de ces deux idéalistes qui montent Radio Nomade, leur radio pirate.

Un parcours du combattant (perquisitions policières, changement de local, etc.) qui symbolise le combat pour la liberté d’expression même si des dissensions vont naître entre les deux copains. L’un préférant se cantonner dans sa mission de découvreur de musique quand l’autre donne la parole aux exclus de la société. Même si les protagonistes sont fictifs, tous les événements décrits dans Interférences – la préface est signée Albert Algoud – sont véridiques. Passionnant !

Puchol-Galandon, ” Interférences “, éditions Dargaud, 128 p., 17,99 euros.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content