Gaume version jazz

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En juin, le boss du Gaume Jazz Festival, Jean-Pierre Bissot, présentait avec son enthousiasme habituel les invités de son édition 2022, le 38e épisode d’une luxembourgeoise célébration champêtre (à Rossignol- Tintigny) dédiée à une musique aux origines urbaines nord-américaines. La philosophie du festival est d’accueillir des représentants belges et étrangers d’un jazz global, élargi, multiple. Si vous avez envie de fuir les grands rassemblements, voilà une bonne option, cool, dans la verdure d’une belle ruralité du sud de la Belgique. Peu de noms ronflants ou de cachets exorbitants, mais une certaine idée de la modernité transfrontière. On coche la carte blanche accordée au saxophoniste Fabrice Alleman: lors de chacune des trois journées, le Montois (1967) proposera différentes configurations sonores, dont celle du samedi 13 août, un Together In Spirit, réflexion portée sur le monde actuel. Vaste programme, comme celui de la trompettiste Pauline Leblond qui chemine entre Miles Davis et Henry Purcell, le dimanche après-midi. Champ musical/lexical que labourent également les Bruxellois de Yôkaï. Ce collectif à tendance instrumentale est composé de huit musiciens issus d’horizons divers, comme le poétique chanteur post-Ferré, Ivan Tirtiaux. La musique de Yôkaï travaille essentiellement l’improvisation sur des canevas à la fois rock, jazz, psyché, embarquant des effluves world et tout ce qui nourrit le jus contemporain. Rejoignant ainsi l’esprit dynamique du jazz, celui qui à une autre époque a nourri des musiciens aussi différents que Coltrane, Charlie Parker ou Nina Simone. C’est-à-dire? Brandir fièrement le drapeau de l’aventure musicale.

Du 12 au 14 août, www.gaume-jazz.com

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