Financièrement sain

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Le groupe américain est le deuxième producteur d’or au monde en termes de volumes après le canadien Barrick Gold. À la fin de l’an dernier, Newmont Mining disposait de douze actifs opérationnels répartis sur quatre zones géographiques. L’Amérique du Nord prend à son compte un peu plus de 40 % de la production. L’Australie occupe également une place importante avec près d’un tiers de la production du groupe. Suivent l’Afrique (17 %) et l’Amérique du Sud (9 %). Les réserves présentent plus ou moins la même répartition. Fin décembre, Newmont disposait de 68,5 millions d’onces de réserves. Les mines du groupe ont produit un total de près de 4,9 millions d’onces d’or au cours de l’exercice passé. C’est 7 % de plus qu’en 2015. La vente de quelques actifs et une baisse temporaire de la production au Nevada ont été compensées par l’ouverture de deux nouvelles mines. Les frais de développement de Merian au Suriname et de Long Canyon au Nevada sont d’ailleurs restés inférieurs au budget pour respectivement 150 millions et 50 millions de dollars, une excellente performance ! Merian produira entre 300.000 et 375.000 onces d’or par an, Long Canyon entre 100.000 à 150.000 onces. Les deux mines affichent des coûts de production inférieurs à la moyenne du groupe.

Le coût de production total moyen a baissé de 2 % sur une base annuelle, à 912 dollars l’once en 2016. Pour cette année, Newmont prévoit une production comprise entre 4,89 et 5,37 millions d’onces. Le coût de production moyen augmentera légèrement cette année et l’an prochain, pour diminuer à nouveau à partir de 2019. En raison d’une réduction de valeur de 977 millions de dollars sur la mine Yanacocha au Pérou, Newmont a essuyé une perte de 344 millions de dollars au quatrième trimestre. Sur l’ensemble de l’exercice, les cash-flows opérationnels ajustés ou EBITDA ont progressé d’un quart, à 2,36 milliards de dollars. Comme il a beaucoup moins investi dans son expansion ces dix dernières années que la plupart de ses concurrents, le groupe est aujourd’hui beaucoup moins endetté. L’an dernier, il a réduit sa dette nette de 1,3 milliard de dollars, à 1,9 milliard de dollars. Cela correspond à peine à 0,8 fois l’EBITDA. Sous l’effet de la baisse de l’endettement, les charges d’intérêts diminueront de 16 % cette année.

Newmont a également 2,81 milliards de dollars en caisse. Avec les lignes de crédit en cours, le groupe peut disposer de 5,7 milliards de dollars de liquidités. Il compte avant tout investir dans des projets propres au cours des prochaines années, même s’il n’exclut pas des acquisitions en cas d’opportunité intéressante. Le cash-flow libre a progressé à 784 millions de dollars l’an dernier. Pour cette année, la direction table sur environ 1 milliard de dollars. Le dividende de Newmont est associé au cours de l’or ; il doublera à partir de ce mois à 5 centimes par trimestre.

Conclusion

Parmi les grands producteurs d’or, Newmont reste notre favori. Avec un taux d’endettement réduit et un cash-flow qui couvre entièrement les investissements en cours et le dividende distribué, l’entreprise est financièrement saine. La production se stabilisera au cours des dix prochaines années, mais les nouveaux projets ne manquent pas. À une fois et demie la valeur comptable, l’action est toujours digne d’achat.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Paru sur initiedelabourse.be

le 17 mars

LE DIVIDENDE DE NEWMONT EST ASSOCIÉ AU COURS DE L’OR.

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