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C’est un sujet vieux comme l’institution du mariage: l’adultère. Mais dans le roman de Maria Pourchet, on a cette sensation de jamais-lu, avec cette histoire sur fond de crise sanitaire, qui se raconte à plusieurs voix, celle de l’amant, celle de la femme adultère, et même celle des aïeules depuis le cimetière. Et s’il n’y avait en fait qu’une voix? Feu nous a brûlé les doigts ; l’écriture est limpide, fluide, elle trace et enflamme. Ses 350 pages se lisent d’une traite dans l’espoir d’une sortie par le haut, que les souffrances soient épargnées, mais il faut garder à l’esprit que les histoires ne finissent bien que dans les contes de fées. Or ici, on est les pieds dans la réalité, celle de Paris, d’une ville à la fois intense et qui déshumanise, entre une prof de faculté et un banquier dont la vie est triste à en pleurer. La “Banquise”. Ainsi se nomme son lieu de travail, à la Défense. Mais du feu ou du froid glacial, un seul l’emportera sur l’échelle de la passion.

Maria Pourchet, Feu, Fayard, 20 euros, 360 pages.

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