Fête de la FWB

Ces 27 et 28 septembre, la Fédération Wallonie-Bruxelles célèbre une victoire: celle des troupes belges qui, dans la nuit du 26 au 27 septembre 1830, obligent les armées néerlandaises à battre en retraite. Après plusieurs semaines d’émeutes populaires et cette fameuse représentation à La Monnaie de La Muette de Portici fin août. Qu’est-ce qui, dans cette édition 2022, pourrait bien incarner une forme d’esprit un tant soit peu révolutionnaire? Côté ciné, le cultissime C’est arrivé près de chez vous (plusieurs projections dès le 22 à Jupille) se débrouille pas mal dans le politiquement incorrect. Dans une moindre mesure, le Home Sweet Home de Benoît Lamy, histoire d’une révolte d’un troisième et quatrième âge dans une maison de retraite bruxelloise seventies, rappelle le bon sens de la comédie réaliste belge réussie. Sans oublier différentes productions filmiques, celles des insolents Patar & Aubier et de ce premier beau longmétrage de Laura Wandel, Un monde, projetés en plusieurs endroits. Et puis, il y a tout l’univers sonore de ces fêtes: l’opération de Fervents + Delwood à Liège, l’inusable Sharko à Huy ou encore le charme contagieux des compositions nouvelles de Lubiana à LLN. Reste la pièce de résistance des Fêtes, la soirée du 23 sur la Grand-Place de Bruxelles. Dans le plus beau cadre du monde, voilà pas moins de 14 groupes/artistes au programme. On ira moins pour Bigflo & Oli en tête d’affiche – vraiment? – que pour d’autres attractions plus consistantes: Benjamin Biolay évidemment, de retour avec un nouvel album toujours compétent et une rare prestation bruxelloiss de Zap Mama, à la veille d’une prochaine sortie discographique. Ou encore la présence de ces deux contemporaines aux styles pour le moins divergents: Lous and The Yakuza et la toute jeune Charles. Sans oublier le passage du plus inventif des esthètes helvètes, Stephan Eicher. Le tout est gratuit.