Dieu-qui-parle

Un corps retrouvé au bord d’une voie ferrée dans le désert de l’Arizona, un nom écrit sur un papier et de mystérieuses cérémonies indiennes. Disparu en 2008, Tony Hillerman était considéré comme le maître du polar ethnique. Le dossier qui arrive sur le bureau de son enquêteur fétiche, le lieutenant Joe Leaphorn, attaché à la police tribale navajo, remuera la boue des inégalités américaines. Au coeur des communautés Native American, il va tenter de rendre son nom à cette victime. Ses investigations vont le conduire jusqu’aux couloirs des musées de la lointaine Washington, où son collègue Jim Chee touchera du doigt des projets malsains autour des revendications des communautés indigènes et de justice culturelle. Publié en 1989, Dieu-qui-parle, du nom d’une cérémonie typique des tribus des four corner states (Arizona, Colorado, Utah, Nouveau-Mexique), restait inédit en poche. La récente publication de ce polar permettra de plonger au coeur d’un héritage américain toujours tabou. L’évasion est assurée dans ces grands espaces qui, derrière leur beauté, cachent de nombreuses injustices sociales et un racisme étatique toujours latent. Le charisme des personnages fait de cette série, une des meilleures du genre.

Tony Hillerman, ” Dieu-qui-parle “, éditions Rivages Noir (Poche), 352 pages, 8,30 euros.

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