De Villers à Molenbeek

Eric De Staercke à Villers-la-Ville © DEL-DIFFUSION VILLERS

Le plein air permet de sauver un peu une saison théâtrale endommagée, entre autres via l’archi-classique ” Notre-Dame de Paris ” à l’abbaye de Villers-la-Ville.

A une trentaine de kilomètres au sud de Bruxelles, l’abbaye de Villers-la-Ville organise chaque été depuis 1987 des représentations théâtrales basées sur des classiques tels que Barabbas, Roméo & Juliette, Torquemada, Quasimodo et autre Hamlet. ” Du gros “, comme dirait Fabrice Luchini que l’on n’aurait pas dédaigné voir dans la production 2020, soit un texte librement inspiré de l’oeuvre majeure de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris. Mais comme c’est Eric De Staercke qui se colle à l’interprétation et à la mise en scène, pas de raison de bouder son plaisir. Né en 1962, passé par l’IAD, la Ligue d’impro et le Ici Bla-Bla ertébéen, ce Bruxellois a développé, parallèlement à des apparitions au cinéma, une copieuse carrière sur les planches, jouant dans une soixantaine de productions brassant volontiers les standards shakespeariens et autres, à des créations personnelles, souvent couplées à l’implication de son complice Bruno Coppens. En 1990, Eric De Staercke marque déjà son intérêt pour l’oeuvre d’Hugo en présentant une pseudo-conférence centrée sur Notre-Dame de Paris. Jusqu’au 16 août, il reprend donc l’oeuvre emblématique en incarnant nombre de personnages du roman, tels que Quasimodo, Esméralda, Pierre Gringoire et même les gargouilles de pierre du fameux édifice !

L’autre plein air classique de l’été est installé sur le site pastoral du Château de Karreveld, dans le haut Molenbeek. Même si le Festival Bruxellons ! est annulé, il est remplacé par un Prenons l’air de circonstance, tenu jusqu’au 23 septembre dans la cour et dans la grange du lieu. Soit six spectacles extrêmement diversifiés. Pendant tout le mois d’août, Une vie sur mesure de Cédric Chapuis est à la hauteur de son Molière du Meilleur seul en scène décroché en 2016. Fin août, c’est La promesse de l’aube de Romain Gary qui s’installe à Molenbeek, inspiration de livre d’auteur comme le Monsieur optimiste d’Alain Berenboom, étalé jusqu’à septembre. Alors que des productions interprétées par Sam Touzani ( La cerise sur le ghetto) et Zidani ( Mamie Georgette se déconfine) laissent place en fin d’été, au plus intimiste What The Luck de Caroline Lambert.

www.notredamedeparis.be ; www.bruxellons.be

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